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Bentley hybride: le luxe puissant devient plus « abordable »

23 mai 2025

Marion

2 mins

Bentley étoffe son offre avec une nouvelle motorisation hybride rechargeable à 680 chevaux pour la Continental GT, GTC et Flying Spur, alliant performances élevées et luxe raffiné.

La définition du luxe n’a peut-être rien à voir avec la rue, mais, paradoxalement, il circule dans les endroits les plus inattendus, jantes étincelantes, volumes d’acier habillés de bois précieux et de chrome, glissant silencieusement dans les méandres de la ville. C’est une automobile qui s’accorde aussi bien avec les yachts et les vacances sur la Côte d’Azur qu’avec un costume rayé en laine de Nouvelle-Zélande et des boutons en porcelaine fine sertis d’or massif.

Bentley fournit, depuis 1919, des véhicules d’exception, véritables symboles de distinction sociale et financière. Fondée par Walter Owen Bentley (1888-1971), Bentley Motors est devenue un constructeur mondialement reconnu et aussi un symbole de la Grande-Bretagne, allant jusqu’à fournir les voitures officielles de la Reine avec la State Limousine lancée en 2002.

Le fondateur de l’entreprise s’était d’abord illustré en concevant des moteurs rotatifs fiables pour avions durant la Première Guerre mondiale, avant de réussir son passage à l’automobile. Avant que le moteur d’avion Bentley BR1 ne gagne sa renommée pendant la guerre, Bentley était en partenariat avec son frère H.M. Bentley pour vendre des automobiles françaises D.F.P.. C’est à cette époque qu’il commence à envisager la création de sa propre entreprise automobile.

Dès la création de Bentley Motors en janvier 1919, l’entreprise donne carte blanche à Walter Owen pour exposer un châssis équipé d’une reproduction de moteur au London Motor Show. Le design plaît, les commandes affluent. Mais la société tarde à les honorer, les premières livraisons n’ayant lieu qu’en septembre 1921, soit un an de retard sur le calendrier initial.

Bien que bénéficiant d’un public fidèle et d’une très belle cote au Royaume-Uni, la marque a connu un parcours similaire à Aston Martin, avec plusieurs changements de propriétaire et de sérieuses difficultés financières. Par chance, ses alliés n’ont jamais manqué de ressources et ont su la remettre sur les rails à chaque fois.

Bentley est rachetée en 1925 par le millionnaire et passionné Wolf Barnato, qui devient le nouveau propriétaire de la marque. Malgré l’afflux constant de capitaux destiné à éviter le naufrage, la Grande Dépression efface toute envie de voitures de luxe et laisse Bentley démunie et désorientée.

Cette fois, c’est le géant Rolls Royce qui vole à son secours en rachetant l’usine en 1931. Grâce aux fameux « Bentley Boys », la marque parvient à se maintenir à flot et s’illustre aussi en compétition. Barnato participe à la légendaire course Le Train Bleu (entre Cannes et Calais, en circulation ouverte) et termine premier. La voiture devient alors la Blue Train Bentley. Bentley enchaîne aussi les victoires aux 24 Heures du Mans, remportant la course quatre années de suite entre 1927 et 1930.

Jusqu’au passage sous le giron de Rolls Royce, Bentley a équipé ses voitures de moteurs variés: le classique 3L, le 4,5 L Blower, puis les mécaniques 6L ou même 8L dans les années 30. Avant de quitter Rolls Royce en 1998 pour passer sous contrôle allemand avec Volkswagen, Bentley avait nettement enrichi sa gamme, notamment lorsque la marque est redevenue indépendante dans les années 1980. Des modèles comme la type R, la S ou la Continental n’en sont qu’un échantillon. Les modèles ultérieurs incluent la superbe Azure cabriolet, les Turbos Sport R et S, et la compétitive Brooklands.

À partir de 1998, le groupe allemand VW devient l’actionnaire principal de Bentley, sous la forme d’un partenariat profitable avec BMW. L’accord entre les deux groupes stipulait que VW produirait à la fois les Bentley et les Rolls Royce jusqu’en 2002, date à laquelle la production des Rolls Royce passerait exclusivement à BMW. Jusqu’en 2003, BMW a continué à fournir des moteurs pour les deux gammes. Après le retrait de BMW, la marque lance un nouveau modèle qui surpassera même l’Azure en popularité: la Continental GT. La demande devient si forte que Bentley se retrouve face à une situation similaire à celle des années 20, incapable de répondre à la demande. Les derniers modèles de la marque britannique incluent la Continental Flying Spur berline (2005), l’Azure cabriolet 2006 et son pendant Continental GT, ainsi que les Brooklands et GT Speed Coupe de 2008.

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