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Nouvelle Ère pour le Lada Niva, Développé Sans Renault !

23 février 2025

Marion

3 mins

Découvrez la nouvelle génération du Lada Niva, le T-134 : une évolution audacieuse sans Renault et 100% Russe.

L’histoire de Lada remonte aux années 60, lorsqu’une usine automobile voit le jour dans le cadre d’une coentreprise entre la Russie communiste et l’Italie. Construite sur les rives de la Volga, la fabrique favorise le développement rapide d’une ville voisine au nom italo-communiste, Togliatti, qui finira par se former tout autour de l’usine, donnant naissance à une petite communauté industrielle.

Les premiers modèles Lada étaient directement inspirés de la gamme Fiat et pensés comme des « voitures du peuple » dès l’origine. La base de la Fiat 124 a été adaptée aux conditions stressantes de la conduite en Russie: températures largement négatives, voire polaires, et routes très accidentées. Pour obtenir une structure robuste, la carrosserie fut renforcée, la garde au sol augmentée et des freins en aluminium installés à l’arrière. On adopta aussi un moteur inédit doté d’un arbre à cames en tête, meilleur que celui de la Fiat d’origine… que Fiat n’utilisera jamais sur ses propres modèles.

Le froid étant l’ennemi numéro un des moteurs russes, des solutions spécifiques sont trouvées: une pompe à essence manuelle complémentaire et un démarreur à manivelle pour pallier aux pannes de batterie surprises – question de survie !

Contrairement à la croyance populaire, Lada n’est pas un constructeur mais une marque appartenant à l’entreprise russe Autovaz. Comme son nom l’indique, une Lada, c’est du simple et du costaud, à l’image des sacs à dos Eastpak aujourd’hui. Les premiers modèles sur base Fiat sont des berlines (VAZ 2101) et des breaks (VAZ 2102), bientôt suivis par des versions luxueuses type VAZ 2103 (phares doubles et moteur essence 1,5 L amélioré).

À l’aube des années 80, Lada avait designé des modèles plus modernes – la Niva, lancée en 1978, incarne cette montée en gamme. Le public russe l’adopte rapidement, saluant sa nouvelle carrosserie, sa transmission intégrale et son moteur 1,7 L vigoureux.

Parmi les modèles ayant suivi, citons la Sputnik (hatchback 3 portes), rebaptisée plus tard Samara. La progression technologique de Lada s’est nourrie de collaborations avec des constructeurs allemands, notamment Porsche, pour perfectionner la chambre de combustion.

Certains modèles sortis alors – VAZ 2105, 2107 – étaient initialement commercialisés sous le nom « Zhiguli », finalement abandonné pour cause de ressemblance avec le mot « gigolo ». La production s’est poursuivie jusqu’à ce que la chute du régime communiste force l’usine à repousser la sortie de la nouvelle gamme 110.

Côté années 90, on trouve la Gnom, micro-voiture proche de la Nissan Micra, et la Natacha, un coupé sportif lancé en 1992. Si Lada a pu sembler évoluer sous les radars par rapport à d’autres marques, elle a pourtant su conquérir des marchés d’Asie comme d’Amérique du Sud.

Aujourd’hui intégrée à un groupe élargi aux côtés de Renault et Nissan, Lada avance au rythme de l’économie russe en plein essor, soutenue en partie par son industrie automobile. Après quelques grosses opérations boursières sur Lada, la Russie s’est imposée quasiment du jour au lendemain comme l’un des marchés automobiles les plus dynamiques du monde – les ventes pourraient bientôt dépasser celles de l’Allemagne selon les prévisions de Lada.

En pleine restructuration, la marque prévoit de doubler ses ventes en Russie et de revenir en force sur la scène mondiale à l’horizon 2015. En attendant, Autovaz engrange des profits grâce à sa gamme actuelle, dont la Samara 2 (3 et 5 portes), la Kalina, la Priora et la Silhouette, conçue en partenariat avec Porsche.

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