En pleine incertitude pour l’industrie automobile européenne, Bosch frappe fort avec un plan de restructuration massif. L’équipementier doit faire face à un écart de coûts de 2,5 milliards d’euros par an: la manœuvre s’annonce musclée. Le mot-clé du moment ? La nécessité d’aller vite pour préserver la compétitivité, mais le prix humain inquiète.
Une industrie automobile sous pression
La tempête frappe tout le secteur: marché déprimé, delais sur l’électrification, pression féroce des concurrents. Bosch anticipe une croissance de sa division Mobilité inférieure à 2 % en 2025, soit bien loin des ambitions passées. La firme évoque des « conditions encore plus difficiles », où chaque euro compte. Quand la demande recule, il devient inévitable de réduire la voilure: les suppressions d’emplois restent l’arme fatale, même si l’ombre du social plane lourdement sur ce choix.
L’Allemagne paie le prix fort
L’onde de choc touchera particulièrement l’Allemagne, bastion historique de Bosch mais aussi poids lourd des coûts salariaux. L’industrie auto allemande est dans l’œil du cyclone: près de 52 000 emplois supprimés ces douze derniers mois, une hémorragie qui inquiète salariés comme syndicats. La chute de la demande, les excès de capacité et une faible rentabilité créent un cocktail explosif. Bosch s’engage à ouvrir le dialogue, mais la pilule sera dure à avaler.
Un mal qui touche tout le secteur
Bosch n’est pas un cas isolé: Continental, ZF, Schaeffler ou encore Ford encaissent eux aussi le choc. Les mêmes maux gangrènent la filière: concurrence asiatique, escalade des prix de l’énergie et tour de vis sur le commerce mondial. Bosch tente de s’adapter, annonçant vouloir miser davantage sur l’intelligence artificielle pour doper sa productivité. Mais la mutation n’efface pas la brutalité du moment: 420 000 emplois sont concernés chez Bosch à l’échelle mondiale, un chiffre qui donne le vertige.
L’heure n’est plus au doute mais à l’action: Bosch serre les dents pour éviter de boire la tasse dans une industrie en pleine révolution. Un virage douloureux, mais jugé nécessaire pour survivre et rester un moteur de l’automobile de demain.
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