Le mot-clé Continental ContiTech revient une nouvelle fois au cœur de l’actualité industrielle. L’équipementier allemand prépare une nouvelle vague de restructuration dans sa division caoutchouc et plastiques, avec des économies de coûts massives à la clé et, en toile de fond, de possibles suppressions de postes par centaines.
Une restructuration profonde pour ContiTech
Continental veut adapter sa division ContiTech à un contexte de marché plus faible et à une concurrence plus rude. Le groupe reconnaît que les mesures déjà annoncées ne sont « plus suffisantes ». En janvier, le fournisseur avait déjà prévu la fermeture de quatre usines et une réduction d’activité sur deux autres sites, affectant environ 580 postes.
Malgré ces premières coupes, la société estime que ses marchés clés et certaines régions restent en sous‑performance. Sa structure de coûts est jugée trop élevée face aux concurrents. Selon une source de comité d’entreprise citée par Reuters, jusqu’à 1 500 emplois supplémentaires pourraient être supprimés chez ContiTech dans le cadre de cette nouvelle phase de réorganisation.
Objectif 150 M€ d’économies dès 2028
Continental vise désormais des économies annuelles d’environ 150 M€ à partir de 2028. La majeure partie de cette réduction devra venir des fonctions administratives. Cela montre que la restructuration ne se limitera pas aux ateliers de production, mais touchera aussi les niveaux de management et les services support de l’organisation.
Le nouveau programme sera déployé à partir de 2026 sur l’ensemble de la division Continental ContiTech. Il inclura des délocalisations d’activités vers des pays à coûts plus bas, des suppressions de postes et une révision des processus internes. Les détails pour l’Allemagne, notamment le nombre exact de postes concernés et les modalités, devront encore être négociés avec les représentants du personnel.
Hanovre en première ligne et avenir incertain
Selon Continental, la plupart des changements à venir toucheront les opérations ContiTech à Hanovre. Certaines activités devraient être transférées vers des sites situés dans des pays à structure de coûts plus avantageuse. Cela pose la question de la pérennité de certains métiers industriels en Allemagne, déjà fortement soumis à la pression concurrentielle.
Le groupe a déjà confirmé qu’il se prépare à céder ContiTech dans le cadre d’une réorganisation plus large. Mais Philip Nelles, membre du directoire et patron du secteur ContiTech, insiste: l’ajustement de la structure de coûts est « nécessaire indépendamment de la vente prévue » et « du futur propriétaire ». Pour lui, un niveau de coûts compétitif est essentiel à la viabilité à long terme, et ces décisions difficiles doivent permettre de libérer le potentiel de la division sur le moyen et le long terme.
Au final, la stratégie de Continental illustre les tensions actuelles du secteur, entre nécessité de rentabilité, transformation industrielle et impacts sociaux lourds, en particulier sur les sites historiques comme Hanovre.
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