Alfa Giulia Quadrifoglio, le dernier frisson thermique

Alfa Giulia Quadrifoglio, le dernier frisson thermique

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L’Alfa Giulia Quadrifoglio joue les prolongations pour deux ans de plus, alors qu’on lui promettait déjà une remplaçante 100 % électrique. Dans un monde saturé de SUV silencieux et de berlines à batteries, cette propulsion italienne reste un plaisir mécanique pur, presque anachronique… et c’est précisément ce qui fait son charme.

Une carrière prolongée dans un contexte électrique

Stellantis va poursuivre la production de la Giulia Quadrifoglio jusqu’à ce que la série 952 approche ses douze ans de carrière. Pendant ce temps, Alfa Romeo affiche des signes de rebond commercial, avec une forte hausse des livraisons en Europe portée notamment par le Junior et le Tonale mis à jour. En toile de fond se préparent déjà les remplaçantes sur base STLA Large, attendues avec des motorisations électrifiées et non plus seulement électriques.

La berline et le SUV Stelvio devraient céder la place à de nouveaux modèles autour de 2028. On sait seulement qu’ils combineront des solutions hybrides ou hybrides rechargeables, sans détailler encore la technologie précise. D’ici là, la Giulia actuelle joue le rôle de vitrine passion de la marque, face à une concurrence qui bascule massivement vers l’électrique et les silhouettes de crossover.

Un V6 explosif et une mise à jour discrète

Avec son V6 de 375 kW (510 ch) et 600 Nm, la Giulia Quadrifoglio reste l’une des berlines les plus vivantes du marché. L’auto revendique un 0 à 100 km/h en 3,9 s, une vitesse de pointe de 191 mph et une consommation mixte officielle de 28,2 mpg. Sur route, l’essai relève plutôt 25 mpg, preuve que ce n’est pas une championne d’économie, mais une machine à sensations avant tout.

Le léger restylage de 2023 apporte surtout de nouveaux projecteurs au dessin « 3+3 », dans l’esprit des Junior et Tonale. La Quadrifoglio conserve ses emblèmes trèfle à quatre feuilles sur les ailes, ses jantes 19 pouces à cinq trous et une palette de couleurs évocatrice comme Etna Red ou Montreal Green. À bord, l’instrumentation numérique adopte plusieurs thèmes, dont un mode Race exclusif à cette version, orienté vers l’affichage des performances.

Moins de gadgets, plus de sensations

La Giulia revendique un certain retour à l’analogique qui fait du bien. L’écran central reste de taille raisonnable, loin des dalles géantes à la mode, et les aides à la conduite se montrent peu intrusives. L’essai souligne l’absence de bugs d’infotainment, de freinages fantômes ou de bips incessants, autant de travers fréquents sur des modèles récents plus numérisés.

Les sièges sport façon baquet offrent un maintien de premier ordre, tandis que le différentiel mécanique à glissement limité, hérité de la série spéciale GTA, est désormais réservé à la version V6. Propulsion oblige, la Giulia peut devenir très joueuse une fois l’ESP déconnecté, surtout sur route humide. Le sélecteur de modes dna propose les réglages n (Natural), d (Dynamic), a (Advanced Efficiency) et le très radical Race, qui raffermit la suspension et libère la sonorité de l’échappement.

Un prix salé, mais une personnalité unique

Le tarif de l’Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio débute à 86 885 £, soit un niveau élevé une fois converti en €. Avec quelques options comme le mélange cuir/Alcantara, les inserts en carbone ou l’échappement Akrapovič, on s’approche vite des sommets. Mais l’essai juge que le caractère du V6, la précision du châssis et l’ambiance à bord justifient en grande partie cette note salée.

En conclusion, cette berline sportive illustre qu’une auto peut mieux vieillir que prévu lorsque le marché se standardise autour de modèles très similaires. La Giulia Quadrifoglio reste fiable lors des tests, séduisante à regarder et enthousiasmante à conduire. Dans un paysage de plus en plus électrique, elle s’impose comme un dernier grand frisson thermique, à savourer tant qu’il est encore temps.

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À propos de l'auteur

Louis

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