Stellantis ferme ses sites de Sochaux et Mulhouse: la crise s’accentue

Stellantis ferme ses sites de Sochaux et Mulhouse: la crise s’accentue

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Le mot-clé « Stellantis » s’impose malheureusement à l’actualité automobile, et pas pour de bonnes raisons. Ces dernières semaines, le géant franco-italo-américain bouscule ses lignes de production. L’annonce est tombée: deux usines françaises majeures, Sochaux et Mulhouse, stoppent temporairement leurs chaînes. Derrière ces décisions, c’est toute la dynamique industrielle européenne qui est remise en cause.

Pourquoi Stellantis suspend ses usines ? Un contexte tendu

Le marché automobile européen s’essouffle sérieusement. Stellantis doit faire face à une baisse prononcée des ventes: de janvier à juillet 2025, les chiffres européens du groupe ont chuté de 10 %, passant à un million de véhicules écoulés. Résultat: la direction serre la vis. Après six sites déjà à l’arrêt (Poissy, Pomigliano, Saragosse, Madrid, Tychy, Eisenach), Sochaux et Mulhouse rejoignent la liste noire. Dans les ateliers de Mulhouse, où naissent Peugeot 308, 408 et DS 7, près de 2 000 salariés sur 4 700 vont être concernés par cette pause forcée entre le 27 octobre et le 2 novembre. Même son de cloche à Sochaux, temple historique de la Peugeot 3008 et 5008, où 2 500 collaborateurs sont touchés. Là, ce sont les contraintes d’approvisionnement et une forte demande en hybridation qui pèsent sur la cadence.

Des explications multiples: moins de commandes, guerre des prix et stocks tendus

Comment expliquer ce coup de frein ? La direction de Stellantis évoque « un contexte difficile pour l’industrie automobile », tiré vers le bas par des ventes en repli et une compétition tarifaire agressive qui fragilise les parts de marché. Avec la montée en puissance de l’électrification, les chaînes de production doivent composer avec des fournisseurs parfois débordés. À Sochaux, l’accent est mis sur la part importante de versions hybrides rechargeables dans les commandes: il devient indispensable de jongler entre contraintes logistiques et gestion de stocks, sous peine d’embouteillages coûteux en fin d’année.

Un contraste saisissant: la relance américaine face à la déprime européenne

Mais il n’y a pas que des nuages à l’horizon. Car outre-Atlantique, Stellantis affiche une belle forme. Les ventes américaines reprennent des couleurs, et la Bourse salue ces résultats par une envolée du titre. Ce dynamisme pourrait permettre au groupe de respirer alors que l’Europe tire la langue. À noter, petite anecdote savoureuse: le site ex-Poissy pourrait bientôt accueillir le futur stade XXL du PSG. Voilà une touche de renouveau inattendue dans ce paysage en pleine recomposition.

Quel avenir pour Stellantis et ses ouvriers ?

Ce double arrêt pose à nouveau la question du modèle industriel français et de l’avenir des sites historiques. Pour les salariés, c’est surtout l’incertitude qui domine, même si les arrêts restent (pour l’instant) temporaires. À surveiller: l’évolution de la demande sur les modèles électrifiés et la capacité de Stellantis à tirer profit de sa bonne dynamique américaine pour amortir la casse sur le vieux continent.
Une chose est sûre: la filière auto traverse un virage délicat, et chaque passionné ressent, derrière les chiffres, l’inquiétude et la résilience de tout un secteur.

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À propos de l'auteur

Louis

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