Steve Nielsen effectue son grand retour chez Alpine, une écurie qui occupe une place à part dans son cœur de passionné de Formule 1. Cette maison d’Enstone, dont il connaît chaque recoin après tant d’années et de succès, traverse cependant une période trouble. Et si l’attachement est intact, Nielsen n’en masque pas les enjeux: tout reste à rebâtir.
Alpine: un passé glorieux, un présent en chantier
Il y a encore peu, Alpine affichait de solides ambitions en F1. Pourtant, le constat est sévère: l’équipe végète en fond de grille et, aux yeux de Nielsen, le potentiel n’est pas exploité. « On a les infrastructures, l’énergie et des ingénieurs dévoués, mais le résultat ne suit pas » admet-il sans détour. Pour un team qui a connu la gloire avec Renault et Fernando Alonso, la marche arrière est brutale. Il s’agit désormais de redonner du sens et du mordant à l’aventure.
Des changements à la pelle et une vision à long terme
En rejoignant Alpine, Nielsen arrive dans la foulée d’un rachat de direction et d’un contexte technique mouvementé: l’écurie s’apprête à troquer son moteur Renault pour un bloc Mercedes dès 2026, un véritable séisme à l’usine. Pour lui, c’est clair: il faudra sacrifier le court terme au bénéfice d’une reconstruction patiente. Investir dans les technologies, recadrer les process et fédérer autour d’un objectif commun, quitte à ronger son frein sur le plan sportif pendant la transition, voilà le défi à relever.
Rester combatif face à l’adversité
Étonnamment, Nielsen trouve dans la difficulté actuelle une source d’optimisme: c’est dans la tempête que les vraies personnalités se révèlent. Ceux qui relèvent la tête, qui ne baissent jamais pavillon, sont les moteurs du rebond. Entouré à la fois de têtes connues et de jeunes talents nouveaux, il sent monter l’envie de surmonter cette crise et de faire triompher l’esprit d’Enstone.
L’humain au cœur du projet Alpine
Au-delà des choix techniques et de la politique de l’écurie, Steve Nielsen insiste sur ce qui fait battre le cœur d’Alpine: l’humain. Après une parenthèse hors des paddocks, il ressent, presque viscéralement, le besoin de vivre à nouveau l’intensité de la course. Sa mission, il la résume ainsi: retrouver la fierté collective, cultiver la solidarité et porter à bras-le-corps un projet qui, bien mené, peut redevenir une formidable machine à gagner.
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