Impossible d’ignorer aujourd’hui le tollé suscité par la circulation calamiteuse à la Foire Boiserie, qui s’est tenue le week-end dernier au célèbre circuit de Dijon-Prenois. Ce rendez-vous majeur du calendrier auto-moto, organisé par le vidéaste La Boiserie, a tourné à la débandade routière dans le village de Prenois. Entre embouteillages à rallonge, axes saturés et habitants désemparés, le bilan laisse un goût amer, et le département de la Côte-d’Or doit maintenant clarifier ses responsabilités.
Un flux de véhicules impossible à canaliser
Avec près de 80 000 visiteurs selon la préfecture, la Foire Boiserie attendait du public, mais personne n’imaginait un tel raz-de-marée de voitures et de motos sur les petites routes de campagne. Le mot-clé circulation calamiteuse n’a rien d’exagéré. Les artères de Prenois, pourtant étroites et conçues pour un trafic modéré, se sont retrouvées littéralement envahies, provoquant des bouchons monstres. Certains automobilistes ont décrit des temps d’attente inédits pour simplement traverser le village ou rejoindre le circuit.
Département et mairie: la pagaille des responsabilités
Face à la colère des riverains et à la presse qui monte au créneau, le département de la Côte-d’Or a tenu à rappeler qu’il n’est pas responsable de la gestion de la circulation lors de l’événement. Les services départementaux assurent avoir signalé les risques en amont, notamment lors de réunions préparatoires, suggérant même l’installation de barrières et de panneaux pour réguler les flux le soir de la fermeture. Mais sur le terrain, ces solutions n’ont pas été mises en œuvre, poussant la maire de Prenois à installer elle-même des barrières de fortune pour tenter de freiner l’invasion des véhicules.
Un événement qui interroge sur l’adaptation locale
Ce fiasco met en lumière un vrai problème: les routes de Prenois ne sont pas taillées pour un tel afflux. Les organisateurs de la Foire Boiserie, ambitieux et sans doute animés d’un bel enthousiasme, se sont heurtés aux limites du territoire: voies étroites, impossibilité de croisement, absence de déviation. Résultat, tout le village a été paralysé. Pour la suite, une concertation solide entre mairie, département, préfecture et organisateurs s’impose. Prévoir de la signalisation claire, un plan de circulation temporaire et des moyens humains adaptés sera indispensable si l’on veut éviter que la circulation calamiteuse ne devienne la norme à chaque édition.
En conclusion, la Foire Boiserie 2025 restera autant dans les mémoires pour sa passion mécanique que pour ses embouteillages. Cette expérience devrait servir d’électrochoc pour des solutions concrètes, afin que le plaisir de la fête ne soit plus gâché par la paralysie du bitume rural.
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