Le drame des airbags Takata continue de frapper. En Guadeloupe, la procureure Caroline Calbo a confirmé sans détour le lien de causalité: l’explosion de l’airbag est bien à l’origine du décès survenu lors d’un accident récent. Une nouvelle perte humaine qui vient alourdir un bilan déjà tragique.
Un douzième décès confirmé
Le soir du 25 mars, une collision avec un poids lourd, sur une route réputée dangereuse, a coûté la vie à un automobiliste. Il a fallu l’intervention rapide des pompiers pour extirper la victime de son véhicule, mais le cœur ne battait plus. Ce tragique événement porte à douze le nombre de morts liés aux airbags Takata en France. L’émotion est vive, et les questions se multiplient.
Des rappels ignorés ou méconnus ?
Le véhicule accidenté, un Toyota Hilux produit entre 2005 et 2015, figurait sur la liste des rappels du constructeur. Pourtant, il demeure flou de savoir si le propriétaire avait reçu le fameux courrier d’alerte. D’après l’avocat Charles-Henri Coppet, plusieurs familles endeuillées se heurtent à la même incertitude. Les rappels, bien que massifs, semblent peiner à toucher concrètement tous les utilisateurs concernés en Guadeloupe et ailleurs. La justice avance pourtant: une juge d’instruction enquête pour homicide involontaire, étape clef avant la centralisation à la JIRS de Paris.
Une décennie noire pour la sécurité routière
Depuis 2014, le scandale des airbags Takata s’enlise et inquiète: plus de deux millions de véhicules français sont à risque. Les arrêts de conduite (stop drive) en cascade n’ont pas suffi à enrayer la catastrophe. Des centaines de milliers d’autos restent exposées. L’explication fait froid dans le dos: le gaz instable du dispositif peut faire exploser l’airbag même sans accident, projetant des éclats métalliques meurtriers vers les passagers. Trente accidents et douze décès enregistrés, un chiffre d’autant plus préoccupant que bien des véhicules n’ont pas encore été réparés.
Que faire si votre auto est concernée ?
Face au risque, la vigilance est plus que jamais de mise. Si votre voiture figure sur la liste des rappels Takata, ne tardez pas à contacter votre concessionnaire pour une intervention. Vérifiez bien votre boîte mail et votre courrier: un simple oubli peut coûter cher. Pour les voitures en outre-mer, le suivi des campagnes de rappel reste un enjeu crucial. Un conseil pratique: conservez tout justificatif de passage chez le constructeur et sensibilisez vos proches concernés, car l’information ne circule pas toujours efficacement.
Commentaires