Avec l’arrivée de Ford BlueCruise sur des modèles comme le Puma, le Puma Gen-E, le Kuga et le Ranger PHEV, la conduite mains libres quitte le domaine du rêve pour se rapprocher du quotidien. Cette technologie d’aide à la conduite, déjà lancée sur la Mustang Mach-E, promet des trajets autoroutiers plus reposants, tout en gardant une exigence forte de vigilance du conducteur.
BlueCruise Ford: comment ça fonctionne vraiment
Le système BlueCruise Ford repose sur un ensemble coordonné d’aides à la conduite déjà connues, mais poussées un cran plus loin. Il combine régulateur de vitesse adaptatif, aide au maintien dans la voie, gestion dynamique de l’accélération et du freinage, ainsi que des distances de sécurité. Pour lire la route et le trafic, le dispositif s’appuie sur une série de radars et de caméras, capable de suivre les véhicules qui précèdent et les marquages au sol.
La particularité de cette conduite mains libres, c’est la surveillance constante du conducteur. Une caméra infrarouge, installée derrière le volant, suit en continu le regard et la position de la tête, même avec des lunettes de soleil. Si l’attention faiblit ou si les lignes au sol deviennent invisibles, BlueCruise se désactive. L’autoroute doit aussi être homologuée comme « Blue Zone », ce qui représente déjà environ 135 000 km en Europe et une large partie des réseaux français, allemand, belge ou néerlandais.
Ford démocratise le mains libres sur autoroute
À partir du printemps 2026, BlueCruise Ford fera son apparition sur les nouvelles versions du Puma thermique, du Puma Gen-E 100 % électrique, du Kuga et du Ranger hybride rechargeable. Condition indispensable pour en profiter: choisir le pack d’aide à la conduite. Sur autoroute, le conducteur pourra alors retirer les mains du volant jusqu’à 130 km/h, tout en restant responsable et attentif à ce qui se passe devant. La promesse est claire: moins de fatigue sur les longs trajets et un confort accru dans les bouchons comme sur les longues lignes droites.
Côté pratique, l’activation reste strictement encadrée. Pour que la conduite mains libres se déclenche, il faut être sur une Blue Zone, avec des marquages visibles et des conditions de sécurité réunies. Ford annonce que les options d’abonnement et les tarifs seront dévoilés à l’approche du lancement. On peut donc s’attendre à un modèle économique mêlant équipement à l’achat du véhicule et services connectés payants.
Face à BMW et Mercedes, un choix assumé
Dans ce paysage, BlueCruise Ford se positionne comme une réponse plus « grand public » à la stratégie de BMW. Le constructeur allemand a obtenu une homologation européenne DCAS pour son propre système, aussi limité à 130 km/h, mais déjà certifié dans un grand nombre de pays et déployé sur la nouvelle iX3. Là aussi, on parle de niveau 2 sur l’échelle SAE, avec maintien dans la voie, changements de file assistés et contrôle du regard.
Ford fait un autre pari: diffuser sa conduite mains libres sur plusieurs modèles dès 2026, quand BMW concentre pour l’instant son offre sur un modèle et un système plus avancé techniquement, incluant un « City Assistant » urbain à venir. Dans tous les cas, ces solutions restent dans le cadre du niveau 2+, où le conducteur doit rester prêt à reprendre la main. Le niveau 3, qui autorise de quitter la route des yeux dans certaines situations, reste encore l’apanage de quelques pionniers et sur des marchés limités.
Au final, l’arrivée de BlueCruise Ford sur le Puma, le Kuga et le Ranger PHEV marque une étape clé: la technologie de conduite assistée haute performance descend sur des véhicules familiaux et professionnels. Il restera à juger, en conditions réelles, de la fluidité du système, de son ergonomie au quotidien et de la pertinence de son futur tarif en euros, mais une chose est sûre: l’autoroute de demain se pilotera de plus en plus avec les yeux, et un peu moins avec les mains.
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