Un début d’année sur les chapeaux de roues… dans le mauvais sens
Janvier 2025 ne passera pas à l’histoire comme un mois faste pour le marché automobile. Les chiffres tout juste publiés dressent un tableau sombre : une baisse de 6,23 % des immatriculations de voitures particulières par rapport à l’année précédente, et une régression de 10,11 % pour les utilitaires, véritables baromètres de l’économie. Ces résultats semblent annoncer une année où le rebond attendu se fait encore désirer.
Des efforts en demi-teinte
L’industrie a tenté de redresser la barre. En décembre dernier, les constructeurs avaient massivement immatriculé des véhicules de direction pour embellir artificiellement les chiffres de fin d’année. Ces voitures, vendues aujourd’hui comme neuves mais déjà immatriculées, pèsent maintenant sur les « véritables » ventes de janvier. De même, avec une part de seulement 17 % de véhicules électriques sur le marché, malgré le succès des modèles comme la Renault 5 et la Citroën ë-C3, les objectifs de réduction des émissions de CO2 semblent hors de portée pour le moment.
Certains surnagent, d’autres coulent
Citroën tire son épingle du jeu avec la C3, leader des ventes, offrant 25 % de ses transactions en électrique. Contrastant avec cette performance, les marques comme DS Automobiles et Fiat enregistrent des baisses dramatiques de 48,92 % et 46,15 % respectivement, pâtissant d’un manque cruel de nouveautés. Cependant, les horizons pourraient s’éclaircir avec l’arrivée de nouveaux modèles et une dynamique positive en termes de commandes suite au salon de Bruxelles.
L’ombre d’une tendance inquiétante
Les débuts en berne ne concernent pas uniquement les chiffres de vente. Marie-Laure Nivot de chez AAA Data souligne que « le niveau inquiétant des commandes pourrait annoncer une faiblesse persistante pour les prochains mois. » La situation actuelle reflète une réalité économique morose et un climat d’incertitude qui refroidit les ardeurs des consommateurs.
Des perspectives à rebâtir
Malgré ces nouvelles peu réjouissantes, il y a des lueurs d’espoir. Volkswagen profite des généreux rabais offerts sur ses modèles, enregistrant un bond de 30,75 % dans les ventes. De même, des marques axées sur les motorisations hybrides ou diesel, comme Skoda, Toyota , et Lexus, clôturent le mois sur une note positive.
L’avenir du marché automobile, bien que incertain, n’est pas entièrement sombre. Les constructeurs qui s’adapteront rapidement aux désirs des consommateurs, en privilégiant les technologies hybrides par exemple, pourraient mieux naviguer à travers ces temps turbulents. Cette approche hybride, bien que ne répondant pas totalement aux exigences CO2 de la Commission Européenne, montre une voie possible pour maintenir une dynamique commerciale positive.
Dans un monde idéal, les constructeurs pourront bientôt bénéficier d’une conjoncture plus favorable pour investir pleinement dans les technologies vertes. Pour l’instant, ils doivent naviguer au mieux dans un paysage industriel et écologique en pleine mutation.
Images: Volkswagen, renault, citroën