La marque BYD , ça vous parle ? Pour beaucoup aujourd’hui, oui: BYD (Build Your Dreams) s’est fait une place dans l’univers automobile français, avec ses Dolphin, Atto 3 ou Seal. Mais saviez-vous que l’ambition du géant chinois ne s’arrête pas là ? Denza , leur division premium, s’apprête à débarquer sur nos routes et c’est leur grande berline, la Denza Z9 GT, qui ouvre le bal. Sujet à débat: peut-elle vraiment faire trembler les références premium et sportives allemandes ? Spoiler: les arguments ne manquent pas.
Denza Z9 GT: silhouette consensuelle, ambition XXL
Difficile de parler de ligne révolutionnaire: l’équipe de design pilotée par Wolfgang Egger ne prend pas de risque. La Denza Z9 GT s’inspire ouvertement des grandes routières de Stuttgart ou Ingolstadt: profil étiré (5,20 m !), hauteur contenue, feux arrière en sablier et imposant béquet. En vrai, c’est réussi et très moderne, mais sans personnalité marquante: on décèle des airs de Porsche Taycan ou d’Alfa Romeo Brera, sans inventer de nouveau code. Reste que l’habitacle fait grimper la note de premium: matériaux triés sur le volet, cuir surpiqué, cristal pour les boutons, sept écrans, sièges lounge électriques, réfrigérateur intégré, espace royal à l’arrière… on se croirait plus chez Mercedes Maybach que dans un simple outsider chinois !

Techno, confort et performances de supercar… sur le papier
Là où la Denza Z9 GT commence franchement à titiller les Allemandes, c’est dans son arsenal technologique. Au menu: conduite semi-autonome, affichage tête haute, sono Devialet, quadruple climatisation, caméras 360° et portes soft-close. Deux motorisations sont prévues: une 100 % électrique de 965 ch (0 à 100 en 3,4 s, 500 km WLTP annoncés) et une hybride rechargeable cumulant 870 ch et jusqu’à 150 km en électrique réel. La base technique n’est pas en reste: plateforme « cell-to-body », suspension pneumatique, roues arrière directrices, et même capacité à tourner quasiment sur place, façon véhicule lunaire. Le parangon du gadget ? Peut-être. Mais force est de reconnaître que l’ensemble en met plein la vue !

Au volant: bluffante, pourtant pas tout à fait au niveau
Quelques minutes de prise en main sur piste ont confirmé les qualités attendues: accélérations musclées, freinage mordant (mention spéciale aux étriers six pistons), confort perceptible malgré le poids. Mais ne nous voilons pas la face: difficile de juger des réglages châssis sur 2 tours de piste, et le dynamisme pur reste dominé par les Porsche Taycan ou AMG-GT. L’inertie d’une berline dépassant les 2,9 tonnes ne fait pas de miracle, aussi sophistiquées soient les suspensions.

Denza Z9 GT: un vrai « premium », mais l’Europe attend la suite
Sur le papier, la Denza Z9 GT a de quoi bousculer la hiérarchie: qualité, technologie, performances – tout y est pour impressionner tout passionné d’auto comme moi. Mais la réalité du marché européen est autrement plus rugueuse. Il faudra d’abord soigner l’image (quasi inexistante), le réseau (en gestation) et la fiabilité. Surtout, tout se jouera sur le prix: à tarif élevé et malus conséquent, impossible de séduire une clientèle qui jure encore par BMW, Mercedes ou Porsche . Reste que la Denza Z9 GT prouve que la Chine n’est plus l’élève, et s’avère déjà crédible face aux meilleures références du moment. Un choc des cultures automobile qu’il me tarde de suivre…
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