Euro NCAP est souvent considéré comme le gardien de la sécurité automobile en Europe. Mais rarement un modèle aussi récent que la MG3 avait autant attiré l’attention pour de mauvaises raisons lors d’un crash-test. Le verdict est tombé: le comportement du siège conducteur de la MG3 révèle un défaut de conception des plus inquiétants. Un point noir pour la citadine, qui n’a pas laissé de marbre les passionnés de sécurité comme les acheteurs potentiels.
Le siège conducteur, talon d’Achille redouté
Depuis plus de vingt ans, les ingénieurs Euro NCAP examinent la capacité des véhicules à protéger leurs occupants. Cette fois, le crash-test de la MG3 a mis en lumière un phénomène encore jamais observé: une rotation du siège conducteur lors de l’impact frontal. Résultat ? Sous la violence du choc, le siège pivote anormalement, exposant la jambe droite du conducteur à des forces trop élevées. Cette faiblesse toucherait même la protection des genoux et des fémurs, quels que soient le gabarit ou la position des passagers avant. Un défaut de fabrication jugé sévère, que la marque MG n’a pu ignorer bien longtemps.
MG3: pourquoi quatre étoiles malgré ce défaut ?
Le plus troublant reste le score global du crash-test. Euro NCAP attribue à la MG3 une note de 4 sur 5, alors même qu’un souci majeur met en péril l’intégrité des conducteurs. Le barème actuel privilégie les technologies d’aides à la conduite, ce qui dilue parfois l’importance des faiblesses structurelles. Euro NCAP l’admet: leur système ne permet pas une sanction immédiate sur un unique élément défaillant, d’où la note étonnamment élevée. De quoi s’interroger sur la pertinence de la notation actuelle, et rappeler que la sécurité passive doit rester le socle indiscutable de toute évaluation.
Des correctifs en cours, mais quid des versions déjà vendues ?
Face à la polémique, MG a rapidement réagi: ses chaînes de montage intègrent désormais un point d’ancrage renforcé et un nouvel airbag conducteur sera installé dès octobre 2025. Mais toutes les MG3 déjà commercialisées restent en circulation, ce qui inquiète autant les utilisateurs que les autorités. Euro NCAP promet de nouveaux tests dès réception des modèles corrigés, et alerte déjà les pouvoirs publics en cas de rappel indispensable. Pour les propriétaires actuels, la vigilance est donc de mise, et le suivi des évolutions logicielles ou matérielles reste tout aussi crucial.
En conclusion, cette histoire nous rappelle à quel point un détail technique peut remettre en cause tout un ensemble de certifications. La transparence d’Euro NCAP et la réactivité de MG sont à saluer, mais tout incident de ce type souligne la nécessité d’évoluer vers des critères de sécurité plus exigeants.
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