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L’industrie auto européenne secouée par l’accord US-UE sur les tarifs

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L’accord commercial automobile conclu entre les États-Unis et l’Union européenne vient tout juste d’être officialisé, et déjà, il fait grincer bien des dents dans le secteur. Les constructeurs locaux respirent, certes, un soupir de soulagement: une guerre commerciale a été évitée de justesse, mais à quel prix ? Ce compromis fixe désormais un droit de douane de 15 % sur les exportations européennes vers les États-Unis, contre un bond impensable à 30 % initialement brandi. Pourtant, cette solution apparaît pour beaucoup comme un baume provisoire pour un secteur déjà mis à rude épreuve par la concurrence américaine et asiatique.

Un deal loin d’être gagnant-gagnant

Pour les passionnés comme pour les professionnels, le mot-clé est bien compromis. D’un côté, l’industrie automobile européenne échappe au pire: elle conserve un accès, certes plus coûteux, au marché américain, vital pour des groupes comme Volkswagen, BMW ou encore Mercedes-Benz. Près de 900 000 véhicules européens se sont écoulés outre-Atlantique l’an passé: difficile d’imaginer ce volume amputé de moitié. Mais en échange, l’Union européenne s’engage lourdement envers l’économie américaine, entre achats massifs d’énergie et investissements hors normes. Côté exemptions, quelques rares secteurs, mais pas l’automobile, qui reste donc en première ligne du bras de fer.

Soulagement en surface, incertitudes persistantes

Chacun tente de sauver la face. Le chancelier allemand Friedrich Merz félicite la diplomatie évitant des jours noirs. Mais derrière le rideau, les fédérations industrielles allemandes et même françaises s’inquiètent: la hausse des coûts va inévitablement peser sur la compétitivité des modèles européens aux États-Unis, déjà très disputé. Les marchés financiers accueillent l’accord avec un certain optimisme: le risque immédiat d’instabilité est levé, du moins temporairement. Ceux qui suivent de près l’évolution du secteur y voient, en revanche, un avantage structurel pour les marques américaines chez elles. Les véhicules français, eux, sont peu concernés puisque leur présence aux États-Unis reste marginale.

Un compromis critiqué, l’avenir reste brumeux

En France, les réactions sur l’accord automobile ne manquent pas d’esprit critique. Le ministre délégué chargé de l’Europe, Benjamin Haddad, fustige une entente « déséquilibrée ». Il évoque ouvertement la menace d’un décrochage industriel durable si l’Union européenne ne se mobilise pas pour défendre ses intérêts. D’autant que le président Trump n’a pas manqué de réserver la possibilité de revoir les tarifs à la hausse si l’Europe ne tient pas ses engagements. Les prochains trimestres seront donc scrutés de près, l’industrie étant contrainte d’absorber ce nouveau surcoût tout en investissant massivement dans la transition électrique. Cet accord a le mérite d’éviter l’explosion, mais n’éloigne pas les nuages pour l’auto européenne.

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À propos de l'auteur

Marion

Hello !

Petit bout de femme âgée de 31 ans et passionnée du monde automobile depuis toute petite :)
C’est avec un immense plaisir que je partage avec vous toutes les dernières actualités et découvertes de cet univers que j’adore !

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