Le mot-clé moteur PureTech est sur toutes les lèvres cette année. Entre colère des propriétaires, procédures collectives et ripostes du constructeur Stellantis, la tension ne retombe pas. Si l’on pensait que la plateforme d’indemnisation lancée par Citroën, Peugeot , DS et Opel allait apaiser les esprits, c’était sans compter sur des conditions jugées trop restrictives. Mais Stellantis tente aujourd’hui d’assouplir sa position face à la pression grandissante.
Une plateforme d’indemnisation enfin plus accessible ?
Depuis début 2025, la fameuse plateforme d’indemnisation PureTech permet, sur le papier, de prétendre à un remboursement après une panne moteur. Initialement, il fallait fournir une foultitude de factures et respecter un délai d’incident très court. Désormais, les sinistres jusqu’au 31 décembre 2024 sont couverts, contre fin mars avant, et le carnet d’entretien, s’il est tamponné dans le réseau officiel, remplace les factures. Pratique si vous aviez perdu la précieuse paperasse. Cette ouverture, quoique tardive, permet à davantage de conducteurs de présenter leur dossier, à condition d’avoir respecté les préconisations d’entretien… ou au moins de pouvoir le justifier.
Résultat mitigé: plus de dossiers acceptés, mais la grogne persiste
Stellantis affirme avoir traité près de 4 300 dossiers sur 8 200 reçus, avec un taux d’acceptation de 60 %. Si certains refus sont liés à des suivis d’entretien défaillants ou à des réparations hors du réseau, la marque assure avoir fait preuve de souplesse dans certains cas exceptionnels, comme la pandémie ou des soucis médicaux. Malgré ces efforts, les critiques demeurent vives chez les clients; beaucoup réclament une prise en charge globale, quelle que soit l’origine de l’entretien.
Les associations de victimes ne desserrent pas l’étau
L’association des Victimes du PureTech, très active, réclame la reconnaissance officielle d’un vice caché, des excuses publiques et une indemnisation sans restriction. Pour elle, ces changements chez Stellantis ne sont qu’un (petit) pas sous la pression, bien loin d’un véritable geste réparateur. Les conflits et la médiatisation devraient donc se poursuivre, tout comme les procédures collectives surveillées de près par les victimes.
Et les autres moteurs Stellantis ? Le 1.5 BlueHDi attend toujours
Si la plateforme d’indemnisation s’ouvre timidement à d’autres pays, elle reste pour l’instant inaccessible aux propriétaires du 1.5 BlueHDi, autre moteur controversé de l’ex-PSA. Une nouvelle source de frustrations pour les conducteurs concernés, qui menacent déjà d’actions collectives similaires. Difficile, pour Stellantis, de gérer plusieurs feux à la fois… mais il va falloir agir vite pour éviter qu’un autre dossier n’explose.
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