L’installation massive de radars dans les villes et villages de France s’annonce d’ores et déjà comme le feuilleton incontournable des prochaines années. Dans l’ombre, la loi 3DS est sur le point de révolutionner le quotidien des automobilistes: alors, gadget sécuritaire ou prise d’otage ? Plongeons au cœur du sujet, aussi brûlant qu’un panneau de limitation en pleine ligne droite.
La loi 3DS: nouveau tournant pour les radars
La loi 3DS (Différenciation, Décentralisation, Déconcentration et Simplification), adoptée début 2022, entre désormais en phase active. Concrètement, elle autorise dès 2026 les communes et intercommunalités à installer leurs propres dispositifs de contrôle: des radars multi-tâches capables de surveiller vitesse, feux rouges et différencier camions et voitures, le tout dans les deux sens de circulation. Autant dire que la discrétion des petites communes ne sera bientôt plus qu’un lointain souvenir.
Un marché juteux, mais pour qui ?
La récente publication d’un appel d’offres par l’État, via l’UGAP, laisse entrevoir un marathon pour les fabricants. Ils devront livrer leurs meilleures propositions techniques d’ici l’été 2025, avec une mise en service prévue dès l’automne 2026. Les chiffres donnent le tournis: jusqu’à 5000 nouveaux radars pourraient fleurir sur nos routes, doublant le parc actuel. Mais attention, si les élus locaux commandent ces machines, c’est l’État qui récoltera en premier lieu le fruit des amendes. Une négociation s’ouvre sur le montant reversé aux communes… un suspense délicieusement cocasse pour qui suit le feuilleton de la fiscalité routière.
Automobilistes, piétons… et vaches à lait ?
Pour la plupart des usagers, cette prolifération de radars rime avec sursaut sécuritaire… mais aussi avec agacement. Serons-nous davantage en sécurité, ou simplement encore plus surveillés ? Difficile de trancher. Une chose est sûre: le débat ne fait que commencer, et il promet de mettre les nerfs des conducteurs à rude épreuve. D’autant que la véritable question reste: quel sera le bénéfice concret pour chaque commune ?
À surveiller de près
On attend avec impatience de découvrir les équipements retenus: capteurs de pointe, radars invincibles aux flashes intempestifs, ou boitiers caméléons ? En attendant, il peut être intéressant d’anticiper: connaître les zones d’implantation potentielles, s’informer sur ses droits en cas de verbalisation et, pourquoi pas, participer aux consultations locales. À suivre de très près, même pour les piétons rêveurs…
