Stellantis: un virage stratégique avec Antonio Filosa aux commandes

Stellantis: un virage stratégique avec Antonio Filosa aux commandes

Partager

Stellantis entre dans une nouvelle ère. Connu pour sa fusion spectaculaire entre PSA et FCA en 2021, le groupe s’apprête à vivre un changement de cap majeur avec l’arrivée d’Antonio Filosa à sa tête. Ce n’est pas un simple jeu de chaises musicales: le nouveau patron a choisi d’établir son QG aux États-Unis à Detroit, loin des fondamentaux européens. Pourquoi un tel choix et surtout, que cela laisse-t-il présager pour l’avenir technologique et commercial du géant automobile ?

L’Amérique, nouveau centre de gravité du groupe

Historiquement, Stellantis héritait d’un fort ADN européen, piloté par Carlos Tavares et la technicité made in PSA. Sous son ère, la plupart des modèles Fiat, Jeep, ou Alfa Romeo roulaient sur des bases techniques issues des bureaux français. Cela avait fait grincer bien des dents côté transalpin, certains regrettant le recul de l’innovation italienne et la domination du savoir-faire PSA, jusqu’aux choix moteurs parfois contestés (bonjour le casse-tête PureTech).

Mais désormais, avec Antonio Filosa installé à Detroit, tout change. Ce cadre issu de FCA portera une attention particulière au marché américain. La priorité: relever Chrysler, booster Jeep, parvenir à soutenir Dodge et Ram. Les ambitions yankee sont clairement affichées ! Ce positionnement stratégique augure-t-il d’un partage plus équilibré des développements techniques entre l’Europe et l’Amérique ? Il y a fort à parier que les futures chaines de traction, plateformes ou moteurs accorderont enfin davantage d’espace aux ingénieurs italiens et américains.

Des répercussions sur la stratégie produit

Ce choix de management à l’américaine peut bouleverser les habitudes du groupe. Fini le « tout PSA », Filosa pourrait impulser une nouvelle dynamique avec des synergies mieux réparties, plus respectueuses des identités de chaque marque. Les fans de Fiat ou de Jeep, parfois frustrés de voir des clones techniques sous des blasons différents, retrouveront peut-être un brin d’authenticité. On peut aussi s’attendre à un renforcement du Made in USA pour certains modèles, autant qu’un revalorisation des technologies motorisées italiennes.

Ce mouvement sera scruté à la loupe en Europe, où la rivalité entre anciens de PSA et de FCA reste palpable. Un point de friction à surveiller: la capacité de Filosa à renouer avec les performances américaines sans diviser la maison-mère, tout en rassurant les actionnaires et les salariés, notamment du côté du vieux continent.

Un salaire XXL mais un défi immense

Enfin, impossible de passer sous silence la rémunération de rêve du nouveau boss: jusqu’à 23 millions de dollars en 2028 si tous les feux sont au vert, à peine moins que Carlos Tavares l’année de son départ. Un montant impressionnant, mais à la hauteur d’une mission: piloter Stellantis vers un nouvel équilibre géographique et technologique. Les paris sont ouverts: ce pari américain sonnera-t-il le vrai renouveau pour le groupe ?

Partager

À propos de l'auteur

Marion

Hello !

Petit bout de femme âgée de 31 ans et passionnée du monde automobile depuis toute petite :)
C’est avec un immense plaisir que je partage avec vous toutes les dernières actualités et découvertes de cet univers que j’adore !

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *