Chez Valeo, ce printemps rime avec grands bouleversements. Après la fermeture de l’usine de la Sarthe, c’est désormais tout le groupe qui doit revoir sa copie pour affronter un climat économique agité. Alors, dans les allées de l’équipementier tricolore, on serre les boulons et on cible de nouvelles économies. Voici comment et pourquoi tout s’accélère chez Valeo.
Une usine ferme, une page se tourne
Dans la Sarthe, l’ambiance est tombée d’un cran. Plus de 200 salariés travaillaient sur place il y a encore peu; ils ne sont plus qu’une trentaine à gérer les derniers dossiers. Depuis le 30 avril, la chaîne de production est définitivement à l’arrêt, une décision lourde de conséquences pour les familles et tout l’écosystème local. Pour ceux qui restent, l’attente des premiers licenciements, annoncés dès juin, pèse déjà lourd.
Des résultats 2025 qui inquiètent
Le 29 avril, Valeo a publié ses premiers résultats annuels. Le chiffre d’affaires est en recul de 2,1% au premier trimestre, soit 5,3 milliards d’euros. Un coup dur dans un marché automobile mondial déjà chahuté par la baisse des ventes et la montée des droits de douane américains. Mais Valeo ne s’écroule pas: la direction affiche une volonté de combat pour résister à ces turbulences et confirme viser un chiffre d’affaires stable, voire légèrement en hausse, d’ici fin 2025.
Des économies et une restructuration accélérée
Pour tenir ses objectifs, l’équipementier joue la carte des économies drastiques. La restructuration engagée l’an passé s’accélère: -5% sur les frais administratifs et commerciaux, -15% sur l’investissement au premier semestre. L’effort porte sur tous les fronts, avec des suppressions de postes aux quatre coins de la France. La direction justifie ce virage par la nécessité de coller aux nouveaux volumes de production automobile, désormais inférieurs aux prévisions.