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ZFE: quelle suite après le vote des députés ?

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Le climat autour des zones à faibles émissions n’a jamais été aussi tendu. Fin mai, une majorité de députés a choisi de tourner la page ZFE, un dispositif pourtant central dans la politique écologique urbaine depuis 2018. Avec 98 voix contre 51, l’Assemblée nationale a pris ses distances avec cette mesure, entraînant une onde de choc chez les citoyens, associations et automobilistes. Alors, que faut-il retenir de cette actualité brûlante ?

Un rejet quasi acté des ZFE

Toutes les sensibilités politiques s’étaient, pour une fois, trouvées un terrain d’entente. Entre la défense de la liberté de circuler portée par certains et la crainte d’une discrimination sociale dénoncée par d’autres, les arguments contre les ZFE n’ont pas manqué. Un rapide tour d’horizon montre à quel point le sujet cristallise tensions et peurs: pour beaucoup, ces zones rendent la mobilité urbaine encore moins accessible, surtout pour les ménages modestes qui n’ont pas les moyens de changer de véhicule.

L’impact de l’opinion publique

Difficile d’ignorer la pression populaire. Selon différents sondages, une large majorité de Français rejette les ZFE. Il faut dire que 66% estiment ne pas pouvoir se permettre l’achat d’un véhicule assez récent pour entrer dans ces zones. Les associations comme “40 millions d’automobilistes” n’ont pas ménagé leurs efforts pour faire entendre ce message, multipliant notes et courriers aux décideurs. Résultat, même certains défenseurs du projet se sont retrouvés isolés lors du vote.

Des conséquences bien réelles pour l’État

La question n’est toutefois pas que sociale et politique: elle est aussi budgétaire. En supprimant les ZFE, la France risque de se retrouver dans une position délicate vis-à-vis de l’Union européenne. L’Hexagone s’était engagé auprès de Bruxelles à mettre en place ces zones vertes en échange, notamment, d’un soutien financier conséquent. La suppression pourrait mettre en péril le versement d’une enveloppe de 40 milliards d’euros, assortie de possibles sanctions à hauteur de 3 milliards. Une addition qui ne laisserait personne indifférent, surtout dans le contexte budgétaire actuel.

Quels enjeux sur la qualité de l’air ?

Reste, enfin, la problématique santé. Santé Publique France estime toujours à 40 000 le nombre de décès annuels liés à la pollution automobile. Ce chiffre interroge sur la capacité de la France à concilier lutte pour la justice sociale et transition environnementale. Suppression des ZFE ou pas: il faudra bien imaginer d’autres solutions, peut-être mieux acceptées, pour limiter l’impact de la mobilité sur la santé publique.

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Publié par Marion

Hello !

Petit bout de femme âgée de 31 ans et passionnée du monde automobile depuis toute petite :)
C’est avec un immense plaisir que je partage avec vous toutes les dernières actualités et découvertes de cet univers que j’adore !

Commentaires

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