Airbags Takata: jamais une affaire n’aura autant secoué le monde automobile, ni inquiété les conducteurs sur la sécurité de leur propre véhicule. Après un premier réflexe un peu précipité visant seulement Citroën, l’État français clarifie sa stratégie: désormais, le rappel s’adresse à tous les véhicules circulant en France équipés d’un airbag Takata concerné, quelle que soit la marque. Une décision qui remet la sécurité au centre des priorités, quitte à chambouler le quotidien de millions d’automobilistes.
Retour sur une crise majeure de l’industrie auto
Le problème des airbags Takata n’est pas nouveau mais il s’est aggravé suite à un drame récent près de Reims. Une automobiliste, privée d’information précieuse pour un simple retard administratif, a perdu la vie à cause de ce dispositif censé la sauver. Cette tragédie a obligé les autorités à sortir de leur prudence initiale et à accélérer le tempo, cette fois sans exception. Car oui, les risques sont identiques quel que soit le logo au bout du capot.
Rappel généralisé: mode d’emploi
L’État impose dorénavant un rappel immédiat pour chaque modèle concerné par les airbags Takata, qu’il soit siglé Honda, Toyota, BMW, Opel ou autre. Tout véhicule non « traité » construit avant 2011 ne doit plus rouler avant passage en atelier. En Outre-mer et en Corse, cette exigence est élargie aux modèles fabriqués après 2011, en raison du climat aggravant le risque technique. Pour les véhicules plus récents situés en métropole, c’est un simple rappel sans immobilisation obligatoire: de quoi alléger la panique, sans nier la gravité du défaut.
Près de deux millions de véhicules concernés, l’heure de la mobilisation générale
Le chiffre donne le vertige: on recense désormais 1,7 million de véhicules « stop drive » en France. Pour les usagers, cela signifie qu’il faut vérifier, sans délai, si leur modèle est touché. Les constructeurs, quant à eux, doivent relever un défi de logistique inédit: contacter tous les propriétaires, fournir les pièces, gérer l’accueil en atelier… Le cas des marques disparues du marché français, comme Chevrolet, révèle d’ailleurs déjà certaines impasses embarrassantes. On ne peut que conseiller à chacun de ne pas attendre un hypothétique courrier: mieux vaut se renseigner par soi-même auprès du constructeur ou sur les listes officielles.
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