Enquête d’État sur le moteur 1.2 PureTech

Enquête d’État sur le moteur 1.2 PureTech

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Le 6 octobre 2025, l’État a ouvert une enquête sur le moteur 1.2 PureTech. Ce bloc 3-cylindres turbo, lancé en 2012 par PSA et aujourd’hui chez Stellantis, équipe de nombreux modèles populaires. En France, plus de 500 000 véhicules seraient concernés. En cause, des pannes en série et une contestation grandissante, qui placent le moteur 1.2 PureTech au cœur d’un bras de fer inédit.

Ce qui a mis le feu aux poudres

Présent sur des Peugeot, Citroën, DS mais aussi des Opel et quelques Fiat, ce moteur devait incarner l’efficacité moderne. La réalité est plus contrastée, avec des casses répétées et des rappels qui ont irrité les clients. En 2024, l’association Victimes du PureTech a vu le jour. En juin 2025, elle a transmis 425 signalements documentés au Service de surveillance du marché des véhicules et moteurs (SSMVM), né dans le sillage du Dieselgate.

Ces éléments ont conduit à l’ouverture officielle d’une enquête, confirmée par un courrier signé par Catherine Bieth, cheffe du SSMVM, daté du 6 octobre 2025. L’administration a demandé à Stellantis des rapports techniques, des données de maintenance et des analyses internes pour éclairer le dossier.

Symptômes récurrents et pistes techniques

Le point noir identifié reste la courroie de distribution humide, baignant dans l’huile moteur. Elle peut se dégrader dès 40 000 km, loin des recommandations souvent fixées à 100 000 km ou 6 ans. Des fragments de caoutchouc obstrueraient le circuit de lubrification. À la clé, des pertes de puissance, une consommation d’huile élevée, des pannes et, parfois, le remplacement complet du bloc.

Côté technique, deux hypothèses dominent et restent à confirmer par des tests complémentaires. D’abord, une qualité de matériau de courroie insuffisante, sensible à certains types d’huile. Ensuite, une conception de lubrification inadaptée aux conditions réelles d’usage. L’enquête devra trancher entre ces causes possibles, voire établir une combinaison des deux.

Stellantis face au risque de rappel

Le groupe Stellantis commercialise encore le bloc sous plusieurs déclinaisons 75, 100, 110 et 130 ch. Il défend sa fiabilité, tout en ayant discrètement modifié certains composants sur les versions récentes. La pression est nette. Si l’État concluait à un défaut structurel, un rappel massif pourrait suivre, avec des effets lourds en image et en finances. Beaucoup d’automobilistes font déjà état de factures dépassant 5 000 € pour un remplacement moteur.

Que faire en attendant les conclusions

Dans l’intervalle, rester rigoureux sur l’entretien est essentiel. Respectez les échéances, surveillez la consommation d’huile, et faites consigner chaque intervention. Conservez factures et diagnostics. Se rapprocher de son réseau et, le cas échéant, de l’association Victimes du PureTech peut aider à structurer un dossier, en attendant la position officielle.

En bref, l’enquête gouvernementale ouvre une voie de clarification. Entre la courroie humide mise en cause, des pistes techniques crédibles et la pression sur Stellantis, l’issue fera date pour des centaines de milliers d’automobilistes. Prochaine étape: des tests et des décisions fondées, pour enfin tourner la page.

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À propos de l'auteur

Marion

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C’est avec un immense plaisir que je partage avec vous toutes les dernières actualités et découvertes de cet univers que j’adore !

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