Au Grand Prix du Mexique F1, Lando Norris a livré un récital. Pole, départ parfait, toutes les boucles en tête et une marge annoncée de 30 secondes. Résultat immédiat: le Britannique reprend la tête du championnat pour un point, à quatre manches de la fin. Une conférence d’après-course très riche a éclairé cette domination et les états d’esprit derrière.
Norris, le week-end total
Norris a parlé d’une performance aboutie de bout en bout. Il dit avoir enchaîné ses meilleurs tours du vendredi à l’arrivée. La McLaren reste exigeante, mais dans le bon « sweet spot », tout devient plus simple. Son départ a été géré en gardant son calme et en plaçant la voiture où il voulait.
Côté stratégie, il a résisté à la tentation d’une deuxième arrêt. «Pas besoin», tranche-t-il, rappelant l’absence d’enjeu pour le meilleur tour. Pour la suite, pas de triomphalisme: «un week-end à la fois». Cap sur le Brésil, même méthode, même concentration.
Leclerc sauvé par la VSC
Charles Leclerc savoure un enchaînement positif. Après un podium à Austin, Ferrari a de nouveau exécuté à la perfection. Le Monégasque évoque une équipe déjà tournée en partie vers 2026, mais capable d’optimiser chaque détail et d’accrocher un nouveau top 3.
En fin de course, la VSC a été une aubaine assumée. Leclerc était en Mediums, en difficulté, tandis que Verstappen revenait en Softs. «Mes pneus étaient finis», concède-t-il. Ferrari remonte P2 du Constructeurs d’un point, mais prévient: rester là demandera des week-ends «parfaits» jusqu’au bout.
Verstappen, lucide après un départ agité
Max Verstappen a vécu un envol houleux: quatre de front au premier freinage, passage dans l’herbe et une voiture qui talonne sur le vibreur. Il était en Mediums quand beaucoup étaient en Softs, ce qui a rendu le début de stint délicat.
Le Soft a ensuite réveillé la Red Bull, sans atteindre le rythme de Norris. Le Néerlandais n’attendait pas forcément le podium. Sur la VSC finale, il relativise: «Parfois elle aide, parfois non». Au championnat, il pointe à 36 unités du leader et reconnaît que ce sera compliqué si tout n’est pas parfait.
Dans le stade, sifflets et sérénité
Pour Norris, cette première victoire au Mexique a une saveur particulière, avec l’ambiance unique du stade. Interpellé sur des sifflets, il a répondu avec humour. Un journaliste local a évoqué un sondage et une polémique autour de «trois points» perçus comme offerts. Norris reste flegmatique: les fans pensent ce qu’ils veulent, lui se concentre sur la piste.
Le Britannique a rappelé des précédents internes à l’équipe, citant Budapest et Monza, pour souligner l’importance de décisions justes. Ton posé, pas de polémique. La conférence a confirmé une chose: la bataille mentale compte autant que la vitesse pure.
En synthèse, Norris a été le patron, Leclerc a tenu grâce à la VSC, Verstappen a limité la casse avec réalisme. Le Grand Prix du Mexique F1 redistribue l’élan avant le sprint final. Rien n’est joué.

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