Hamilton chez Ferrari: Vasseur mesure le défi

Hamilton chez Ferrari: Vasseur mesure le défi

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Le transfert Hamilton Ferrari n’est pas qu’une histoire de couleur de combinaison. Fred Vasseur reconnaît avoir sous-estimé l’ampleur du changement pour Lewis Hamilton après vingt ans avec une motorisation Mercedes. Selon lui, l’équipe ne fait ni mieux ni pire, elle fait surtout différemment, et ce décalage se paie vite dans une F1 ultra serrée.

Un changement bien plus profond que l’environnement

Vasseur insiste: il ne s’agit pas seulement de détails de vie quotidienne comme la nourriture ou la météo. Le vrai choc, c’est l’écosystème technique. «Chaque logiciel est différent, chaque composant est différent», rappelle-t-il, tout comme les personnes autour du pilote et les méthodes de travail.

Dans ce contexte, ne pas être «au top de tout» signifie laisser «sur la table» quelques centièmes. Et ces centièmes comptent double quand le peloton est compact. Vasseur cite un exemple parlant: à Abou Dhabi en Q2, un dixième séparait P5 et P15. Autrement dit, une petite imperfection d’adaptation peut se transformer en gros résultat sur la feuille des temps.

Des détails mal maîtrisés, une trajectoire de saison perturbée

Le patron de la Scuderia admet que Ferrari n’a pas été en «plein contrôle de chaque détail et package», et que cela a fait perdre un peu le fil de la saison. La formulation est intéressante, car elle met l’accent sur la somme de micro-sujets plutôt que sur un défaut unique. Dans une voiture moderne, les performances se construisent souvent par empilement: procédures, réglages, compréhension des outils, communication, et capacité à répéter le bon enchaînement week-end après week-end.

Cette lecture colle avec sa comparaison: quand on est à trois dixièmes, il n’y a pas forcément une «balle magique» chez le rival. Il y a plutôt «dix sujets» où l’on perd trois centièmes à chaque fois. L’approche devient alors méthodique: identifier, prioriser, corriger, puis recommencer.

Progresser des deux côtés: pilote et équipe

Vasseur refuse de faire porter le poids uniquement sur Hamilton. Pour lui, l’amélioration doit venir «de partout»: collaboration à renforcer, équipe à faire progresser, et pilote à affiner sa manière de tirer le meilleur de la voiture disponible. Le message est clair: le transfert Hamilton Ferrari est un projet commun, pas un simple ajustement individuel.

Il souligne aussi un facteur humain: la compréhension mutuelle. Avec Charles Leclerc, Vasseur dit bénéficier d’une relation déjà construite. Avec Hamilton, il s’agit de comprendre précisément «ce dont il a besoin, ce qu’il veut», et réciproquement. Dans une équipe, ce type d’alignement influence directement la qualité des retours, la vitesse de décision et, au final, la performance.

Médias, frustration et énergie interne: la nuance de Vasseur

Autre point sensible: la négativité perçue de Hamilton face aux médias. Vasseur nuance fortement. Il dit préférer un pilote «mega upset» après une élimination en Q1 plutôt qu’un discours lisse. Et surtout, il valorise l’attitude en interne: revenir au debrief, parler avec les ingénieurs, chercher des solutions. Selon lui, c’est précisément ce que Hamilton a fait, même dans une période difficile, en apportant une énergie positive à l’équipe.

Enfin, Vasseur rappelle que la pression médiatique existe aussi côté management. Après une course compliquée, répondre à «des tonnes de questions» n’est pas toujours simple. Là encore, il ne justifie pas tout, mais il replace les réactions à chaud dans un cadre plus humain et plus réaliste.

Vasseur reconnaît que l’adaptation de Hamilton à Ferrari est plus complexe que prévu, car elle touche à tout l’environnement technique et humain. La marge se joue aux centièmes, et la réponse passe par une progression collective, point par point, avec une communication interne solide malgré la pression extérieure.

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À propos de l'auteur

Louis

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