Jenson Button met fin à sa carrière de pilote professionnel. Le champion du monde 2009 a confirmé sa retraite après une dernière apparition prévue aux 8 Heures de Bahreïn en WEC. Dans un entretien, il explique vouloir tourner la page avec élégance et respect pour son équipe, tout en assumant un rythme de vie devenu trop chargé pour continuer au plus haut niveau.
Un champion à la longévité rare
Couronné en 2009 avec Brawn GP, Jenson Button a construit une carrière d’une remarquable constance. Au total, il compte 306 départs et 15 victoires en Formule 1 sur 18 ans. Ce palmarès illustre un sens aigu de la gestion de course et une adaptation continue, même quand la victoire se faisait plus rare après son titre.
Depuis 2016, Button a diversifié ses défis. On l’a vu aux 24 Heures du Mans, en Extreme E, en rallycross, puis en WEC. Cette curiosité technique a prolongé son plaisir de piloter, loin des projecteurs exclusifs de la F1, sans jamais renier l’exigence du haut niveau.
Dernière danse en WEC
Avec l’équipe Jota en WEC, Button dit avoir «vraiment apprécié» l’aventure. Mais il juge que son emploi du temps ne lui permet plus de s’engager sereinement. Continuer au-delà serait, selon lui, «injuste» pour le team comme pour lui-même. Sa dernière course professionnelle aura donc lieu aux 8 Heures de Bahreïn, un circuit qu’il dit apprécier et où il compte savourer chaque tour.
Ce choix sonne juste. La discipline exige une préparation totale et des déplacements constants. Sans disponibilité pleine, difficile d’aligner performance, régularité et responsabilité collective. Button préfère sceller son adieu sur une note maîtrisée, fidèle à l’image d’un pilote réfléchi.
Famille et plaisir, nouvelle équation
Le déclic est aussi personnel. Ses enfants ont quatre et six ans, et s’absenter une semaine fait «manquer beaucoup». Il l’assume: il a déjà concédé du temps à la course. Il ne souhaite plus revivre une saison entière loin des siens. Le curseur se déplace vers la famille et l’équilibre de vie.
La passion reste intacte. Button continuera à rouler pour le plaisir dans ses voitures classiques. Il aime leur côté mécanique, le «talon-pointe» précis, l’absence d’aérodynamique invasive. C’est une autre relation à l’auto, plus sensorielle, très différente de la F1 et du WEC. De quoi continuer à vibrer, sans les contraintes du pro.
En bref, Jenson Button referme une carrière riche et cohérente, avec une ultime sortie à Bahreïn et l’envie de piloter à sa main. Une page se tourne, la passion demeure.
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