Le mot-clé Red Bull Lawson résume parfaitement le malaise exprimé par Max Verstappen: selon lui, l’écurie a eu tort d’écarter Liam Lawson après seulement deux Grands Prix. Dans un bilan de fin de saison accordé à Viaplay, le Néerlandais explique qu’il n’était déjà pas à l’aise sur le moment, et qu’il maintient aujourd’hui sa position.
Deux courses, un verdict jugé trop rapide
Les faits rapportés sont simples. Lawson vit un début cauchemardesque à Melbourne, où il abandonne après un crash. Puis, en Chine, il termine 12e. C’est à ce moment-là qu’il est remplacé par Yuki Tsunoda. Pour Verstappen, le problème n’est pas seulement sportif, il est aussi humain: «Deux courses à côté d’un équipier, je n’étais pas d’accord», dit-il, avant d’ajouter que cela peut ruiner la chance d’un pilote d’obtenir sa place dans une équipe de pointe.
Dans cette lecture, le timing compte autant que le résultat brut. Un crash et une 12e place ne suffisent pas, selon lui, à établir un diagnostic fiable. Verstappen insiste d’ailleurs: «Deux courses, c’est beaucoup trop tôt pour juger», une phrase qui résume l’essentiel du dossier Red Bull Lawson.
Lawson a “bien récupéré”, malgré le coup dur
Autre point intéressant: Verstappen souligne que Lawson a bien rebondi après cet épisode. Le pilote a conservé son baquet chez Racing Bulls, et Verstappen note qu’il aurait pu se démobiliser: «Il aurait pu se dire: tant pis, le plaisir est parti». Dit autrement, le champion du monde met en avant la résilience du pilote, tout en rappelant la violence symbolique d’une éviction aussi rapide.
Sans extrapoler au-delà des éléments fournis, on comprend aussi en creux ce que Verstappen reproche à la méthode: une décision prise très tôt peut laisser une étiquette durable, même si le pilote retrouve ensuite un niveau correct.
Tsunoda n’a pas fait de miracle, et l’écart interne reste énorme
Le texte précise que Tsunoda n’a pas vraiment fait mieux en performance pure, mais qu’il est resté dans la seconde Red Bull jusqu’à la fin de la saison. Il est même indiqué qu’il a été dominé en qualifications 22-0 par Verstappen. Côté points, l’écart est spectaculaire: 30 points pour Tsunoda contre 421 pour Verstappen.
Dans ce contexte, la question Red Bull Lawson devient aussi celle de la gestion du deuxième baquet. Si le remplaçant ne change pas radicalement la donne, la justification sportive d’un changement aussi précoce paraît, au minimum, discutable. Et Verstappen, lui, se place clairement du côté de la patience.
“La voiture est faite pour Max”? Verstappen nuance
Comme souvent chez Red Bull, les difficultés du second pilote sont attribuées à une monoplace développée autour de Verstappen. Or, le principal intéressé conteste cette explication. Il explique que ses équipiers tentent d’utiliser son set-up, mais que chaque pilote a son style. Il ajoute qu’ils ont parfois convergé vers une philosophie commune, surtout en seconde partie de saison, tout en notant une différence: lui roulait avec un peu plus de sous-virage que Tsunoda.
En filigrane, Verstappen renvoie donc la responsabilité vers l’adaptation et les choix de réglages, plutôt que vers une voiture volontairement “impossible” pour l’autre baquet. Cela n’efface pas la difficulté, mais ça change le diagnostic.
Verstappen estime que l’épisode Red Bull Lawson illustre une gestion trop expéditive du deuxième siège. Il salue la capacité de Lawson à se relancer, tout en rappelant qu’un jugement après deux courses peut casser une trajectoire. Et au vu des résultats rapportés ensuite, le changement pour Tsunoda n’a pas, en lui-même, réglé le problème de fond.
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