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Stellantis renonce à un investissement de 1,6 milliard $ dans Maserati

9 mars 2025Marion2 minsActualités

Stellantis a décidé de se retirer de l'investissement de 1,6 milliard de dollars dans Maserati....

Histoire de la marque

Comme beaucoup de constructeurs italiens, Maserati est d’abord une histoire de famille, née d’une passion pure pour la mécanique et la compétition. Les frères Maserati, Alfieri, Bindo, Carlo, Ettore, Ernesto et Mario, étaient tous liés d’une façon ou d’une autre à l’automobile et à la course.

Le 1er décembre 1914, Maserati est fondée à Bologne. La société commence rapidement à produire diverses voitures de course. Trois des frères Maserati fabriquent des voitures pour Diatto, mais quand la production s’arrête en 1926, ils décident de commercialiser leurs propres modèles. Leur expertise paie vite puisqu’un de leurs premiers bolides remporte la Targa Florio la même année.

Les Maserati gagnent en puissance, passant de moteurs 4 à 6, 8 puis 16 cylindres (deux blocs 8 cylindres montés en parallèle). L’emblématique logo au trident, quant à lui, aurait été imaginé par Mario, l’artiste de la famille.

Après la mort d’Alfieri Maserati en 1932, les autres frères poursuivent l’aventure. Cinq ans plus tard, ils vendent la société à la famille d’Adolfo Orsi mais restent impliqués dans la conception. Sous la direction des Orsi, l’entreprise déménage à Modène, où elle se trouve toujours aujourd’hui.

Désormais, les Maserati tiennent la dragée haute aux plus grands sur circuit, notamment Mercedes, avec une victoire à l’Indianapolis 500 en 1939 et 1940. Cette ascension est brutalement interrompue par la guerre, période durant laquelle le projet le plus notable reste une tentative de créer une V16 de ville pour Benito Mussolini, censée être plus rapide que celle promise à Hitler par Porsche.

La paix revenue, la production repart avec la série A6, de nouveau destinée à la course. Maserati rassemble ensuite une équipe de choc pour affronter Ferrari et Alfa Romeo sur piste, développant nouveaux moteurs et châssis. L’un des modèles les plus victorieuses issus de cette époque est la Maserati A6GCM.

Au volant de pilotes comme Juan-Manuel Fangio, Maserati décroche le titre mondial en 1957 avec la Maserati 250F. Après l’accident de Guidizzolo, la société se retire de la compétition mais continue de produire des voitures pour clients particuliers et s’oriente vers le « Grand Tourisme ».

Le premier modèle de cette nouvelle ère est le Maserati 3500 GT à carrosserie aluminium, basé sur le châssis de la 5000. Dans les années 60, apparaissent la Vignale (1962), le Mistral Coupé (1963), le Spider (1964) et la Ghibli Coupé (1967).

En 1968, un tournant: Citroën rachète Maserati, boostant la cadence d’assemblage. L’accord s’avère fructueux: Citroën récupère le savoir-faire moteur Maserati, qui profite de l’hydraulique de Citroën. Les années 70 voient naître la Bora (1971), la Merak et la Khamsin.

La crise pétrolière des années 70 touche durement Citroën et Maserati. Citroën fait faillite; Maserati passe dans le giron du groupe PSA Peugeot Citroën, qui la placera en liquidation, la marque ne survit que grâce à un soutien de l’État italien.

En 1975, Alessandro de Tomaso, ancien pilote et patron du groupe Benelli, rachète Maserati. Les modèles deviennent plus volumineux, avec des moteurs désormais placés à l’avant et propulsion arrière.

Il faut attendre 1993 pour un réel regain de prestige: Fiat reprend Maserati et investit massivement. Le lancement du 3200 GT (1999), coupé deux portes à V8 biturbo, s’accompagne d’une transmission conçue par Ferrari (qui détient alors 50% du capital, elle-même sous contrôle Fiat). Ferrari repositionne Maserati en marque de luxe.

En 2005, Fiat rachète l’intégralité de Maserati à Ferrari, après de lourds investissements dans une usine ultramoderne. Sous Fiat, Maserati annonce en 2007 son premier trimestre bénéficiaire depuis 17 ans.

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