On a beau aimer les expositions de voitures, ce n’est pas sur le pont d’un cargo en feu qu’on s’y attend. Il y a quelques jours, un nouveau drame s’est joué sur les flots: le Morning Midas, navire transportant 3 000 véhicules, a été victime d’un violent incendie au large de l’Alaska. Rien à voir avec une fiction hollywoodienne: les faits sont bien réels et rappellent tristement l’affaire du Felicity Ac e survenue en 2022. Cette fois encore, beaucoup de bolides risquent de finir engloutis…
Des voitures électriques, mais pas que: le grand risque à bord
Dès l’annonce du feu, la question a fusé: ces modèles électrifiés sont-ils particulièrement à risque ? Sur les 3 000 véhicules présents à bord, le cargo embarquait 65 voitures électriques pures et 681 hybrides. L’enquête patine encore sur l’origine exacte de l’incendie, mais la zone de départ se situerait justement là où ces modèles étaient stockés. Si l’on sait que les batteries lithium-ion ne s’embrasent pas plus fréquemment que les réservoirs d’essence, leur combustion est redoutable: les feux de batteries sont longs à maîtriser et réclament des moyens colossaux. En mer, le défi est d’autant plus grand. Malgré l’activation des dispositifs à bord, l’équipage (22 personnes) n’a rien pu faire de plus qu’évacuer, heureusement sans perte humaine.
Des conséquences environnementales lourdes
Au-delà de la perte automobile, c’est aussi un risque écologique de taille. Le Morning Midas transportait plus de 1 800 tonnes de carburant et les véhicules étaient bourrés de fluides dangereux. Si le navire venait à couler, l’impact polluant serait considérable: fioul, batteries, huiles… L’équation est explosive. Ces dernières années, la fréquence des incendies de cargos transportant des voitures (toutes énergies confondues) a bondi, poussant compagnies et assureurs à revoir les standards de sécurité. Même si ce type de scénario reste rare au regard du nombre de rotations annuelles, il relance une fois encore le débat sur le transport en vrac de véhicules électriques, points cruciaux pour la filière maritime à l’heure de la transition énergétique.
Quels enseignements pour l’avenir ?
Cette accident soulève un besoin urgent: améliorer la lutte incendie en haute mer et mieux anticiper la gestion des batteries. Côté automobilistes, gardons en tête que la plupart des incendies de cargos n’impliquent pas forcément l’électrique: la mixité des énergies à bord complique les causes et la maîtrise du feu. En tant que passionnée d’auto, je vous invite à suivre ces évolutions qui, au-delà du drame, participent à l’élaboration de normes plus sûres.
Affaire à suivre, donc, sur les océans. Espérons que la prochaine actualité marquante au large soit moins dramatique et plus tournée vers des moyens de transport vraiment verts !
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