Ce matin du 9 mai, une histoire qui paraît presque sortie d’un film a secoué la paisible commune de Boué, dans l’Aisne. Imaginez la tête du maire Eric Donnay et des habitants en découvrant que le radar pédagogique installé à l’entrée du village avait tout bonnement disparu ! Ce type de radar, destiné à sensibiliser les automobilistes à leur vitesse sans verbaliser, a pourtant été ciblé comme un butin. On n’avait jamais vu ça ici…
Un vol inédit et lourd de conséquences
Priver une commune de son radar pédagogique, ce n’est pas une simple blague. Acquis en 2022 pour une coquette somme de 4 000 euros, ce dispositif joue un rôle concret en termes de prévention routière, notamment en signalant aux usagers leur vitesse réelle, pile à l’entrée des zones sensibles du village. Pour Boué, qui souhaitait éviter les accidents et rassurer les riverains, le choc est d’autant plus grand.
L’histoire laisse perplexe: quel est l’intérêt de voler un radar pédagogique, qui n’a aucune valeur commerciale ni utilité particulière hors contexte ? Eric Donnay confiait n’y voir absolument aucun sens. Mais il le reconnaît: si les incivilités existent, jamais la commune n’avait connu d’acte aussi invraisemblable.
Une enquête sur fond de vidéosurveillance
Heureusement, Boué ne va pas baisser les bras si facilement. Dès la constatation du vol, une plainte a été déposée à la gendarmerie. Autre atout: la commune dispose de caméras de surveillance aux abords du radar. Les images enregistrées devraient aider les enquêteurs à suivre la trace de ce vol peu commun et peut-être lever le mystère sur le mobile !
À noter, ce genre de larcin a évidemment un coût pour la collectivité, mais aussi un effet pervers pour la sécurité routière locale. En attendant sa restitution ou son remplacement, les automobilistes pourraient se laisser aller à quelques excès face à une route désormais vierge de tout rappel de prudence.
Vol de radar pédagogique: simple défi ou symptôme d’une défiance ?
Depuis quelques années, la multiplication des actes de vandalisme ou de vol de radars y compris pédagogiques interpelle sur la relation qu’entretient une partie du public avec ces dispositifs. Le vol à Boué, qui n’a rien de lucratif, semble guidé davantage par le défi ou la contestation, que par la recherche d’un « gain » réel. Certains y voient un ras-le-bol des limitations, d’autres un acte isolé, plus bête que méchant.
Quoiqu’il en soit, Boué, comme tant d’autres villages, doit désormais composer avec cette disparition pour continuer à garantir la sécurité de tous et, pourquoi pas, rappeler l’importance de l’engagement citoyen pour protéger le bien commun.
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