Dacia frappe fort avec son Bigster 4×4 essence microhybride, un SUV familial qui se démarque autant par son gabarit que par sa motorisation atypique. Est-ce le nouveau bon plan des familles aventureuses ou juste une solution d’attente dans une gamme toujours plus électrifiée ?
Espace, modularité et esprit pratique
Le Bigster plaît d’abord par son vrai sens de la polyvalence: 4,60 m de long, un coffre généreux de 550 dm3 (même si c’est 117 de moins que la version 4×2), et des assises confortables y compris à l’arrière. Astuce Dacia bienvenue, les barres de toit transformables vous permettent de maximiser le chargement pour les départs en vacances ou les week-ends off-road. Détail qui compte: la banquette se fractionne en trois parties, et l’on retrouve quelques équipements absents du Duster comme le toit ouvrant ou la clim bi-zone sur cette finition Extrême.
À la conduite: rustique, mais sobre et accessible
Sur la route, le Bigster affiche une personnalité typique Dacia, c’est-à-dire sans fioritures. La direction est légère, le comportement sain grâce au train arrière multibras, et l’amortissement rassurant quand ça tabasse. Attention cependant à la boite manuelle, un brin accrocheuse, et à l’embrayage qui demande de la patience au quotidien, surtout en manœuvres lentes. Côté relances, pas de miracle: le 3 cylindres 1.2 turbo microhybride (130 ch) se défend bien entre 80 et 120 km/h, mais manque un peu de souffle sur le sixième rapport. En revanche, la sobriété sur route reste une belle surprise: autour de 6 l/100 km, et 7 l sur autoroute à rythme légal. Pour un 4×4 essence, c’est presque un exploit. Dommage, la consommation flambe en ville (parfois 10 l/100 km dans les bouchons), hybride léger oblige…
Transmission 4×4: efficace, mais pas extrême
Le Bigster 4×4 n’est pas un franchisseur pur et dur, mais il sait tirer son épingle du jeu sur terrain glissant ou les chemins creux. Son coupleur central automatique envoie le couple sur l’arrière à la demande, ou de façon permanente en mode Lock. Avec 22 cm de garde au sol, il passe là où nombre de SUV resteront plantés. Toutefois, son allongement le pénalise un peu sur les angles d’attaque et de fuite, à surveiller en rando tout-terrain. Les pneus d’origine, typés route, ne sont pas les meilleurs alliés pour sortir du bitume. Son talon d’Achille reste un antipatinage trop électronique, bien, mais pas magique.
Prix, malus et rapport budget/plaisir
Dacia soigne son affaire: Bigster 4×4 dès 29300 €, mais grimpe vite au-delà de 31 k€ en Extrême. L’écart se justifie par l’équipement et l’espace supplémentaire face au Duster, mais il n’est plus aussi imbattable qu’avant. Heureusement, le malus CO2 reste contenu, et côté dépense carburant hors ville, le Bigster ne fera pas bondir le banquier. Tribu à transporter, budget familial à surveiller et soif d’aventure ? Le Bigster coche presque toutes les cases, à condition d’accepter son côté rustique et quelques compromis en franchissement pur.
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