La crise Red Bull prend un nouveau virage avec la sortie au vitriol d’Helmut Marko contre Christian Horner. L’Autrichien, qui dit avoir quitté l’équipe la semaine dernière, affirme que la gestion de l’ex-patron a directement pesé sur la saison 2025, jusqu’à priver Max Verstappen d’un cinquième titre consécutif.
Un divorce interne qui couvait depuis 2024
Pour comprendre cette crise Red Bull, il faut remonter au début 2024. Des rumeurs de comportement inapproprié impliquant Christian Horner et une employée émergent. Le texte évoque alors des enquêtes et, surtout, une fracture en interne: d’un côté un camp pro-Horner, de l’autre une faction autrichienne mécontente d’un biais britannique autour de Milton Keynes, notamment dans la gestion médiatique.
Horner est ensuite blanchi. Pourtant, l’ambiance ne se rétablit pas. Le récit insiste sur un climat qui se dégrade et sur des départs de figures clés, dont Adrian Newey. Dit autrement: même sans condamnation, l’épisode laisse des traces, et l’organisation se fragilise.
Le licenciement surprise de Horner et l’effet sur la piste
Début 2025, l’équipe donne l’impression d’un retour au calme. Mais cette accalmie est présentée comme trompeuse. À l’été 2025, Christian Horner est remercié sans avertissement. Ce timing coïncide avec une baisse de performance, ce qui nourrit forcément les lectures politiques et sportives.
Le texte ajoute un élément important: une série d’évolutions à partir de Monza permettrait à Red Bull de redresser la barre. Au point que Verstappen aborde la dernière course de la saison avec une chance de décrocher un cinquième titre d’affilée. Il échoue, et Marko estime que l’équipe a agi trop tard.
Marko accuse: “Si on l’avait fait plus tôt…”
Dans des propos rapportés à De Limburger, Helmut Marko explique que l’équipe “devait agir” car la performance chutait. Son idée est simple, et très tranchée: si Horner avait été écarté plus tôt, Red Bull aurait corrigé sa trajectoire plus vite, et Verstappen aurait été champion du monde 2025. Marko dit être “absolument convaincu” de ce scénario.
Il élargit ensuite le débat à la gouvernance. Marko rappelle avoir cofondé Red Bull Racing en 2005 avec Dietrich Mateschitz, et décrit un équilibre où le pouvoir décisionnel restait en Autriche, malgré une base opérationnelle au Royaume-Uni. Il accuse Horner d’avoir mené un jeu de pouvoir en coulisses, notamment après la disparition de Mateschitz, en se rapprochant de Chalerm Yoovidhya, co-propriétaire de Red Bull.
Marko évoque aussi des “sales coups” et des accusations qu’il juge fabriquées, comme une polémique sur des propos attribués à son sujet à l’époque Sergio Perez, ou encore l’idée qu’il aurait parlé d’un retard de développement moteur pouvant faire perdre Ford comme partenaire. Il affirme ne jamais avoir tenu ces propos et accuse Horner d’avoir voulu le faire suspendre, suspension évitée grâce au soutien de Verstappen à Jeddah.
Wolff en remet une couche, Horner encore ciblé
Le papier se termine sur un autre front: Toto Wolff, interrogé par The Telegraph, revient sur Abu Dhabi 2021. Il affirme que Mercedes et Lewis Hamilton n’ont “pas tourné la page”, et critique l’incapacité de Horner à reconnaître, selon lui, l’injustice potentielle d’une décision d’arbitrage si elle avait été inversée. Wolff pointe un manque d’introspection et un sentiment de légitimité qui aurait fini par se retourner contre Horner, Red Bull ne voulant pas lui laisser “tout le pouvoir”.
Helmut Marko relie directement l’échec au titre 2025 à une décision trop tardive de se séparer de Christian Horner. En toile de fond, il décrit une lutte d’influence et un climat délétère depuis 2024. Toto Wolff, lui, profite de la séquence pour raviver le dossier 2021 et critiquer la posture de Horner. Beaucoup d’éléments restent des versions et des ressentis, mais l’image d’une Red Bull traversée par des tensions profondes ressort nettement.

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