La disqualification McLaren de Lando Norris et Oscar Piastri après le Grand Prix de Las Vegas rappelle à quel point le règlement technique de la F1 est implacable. Les deux monoplaces ont été exclues des résultats pour non-respect de l’article 3.5.9 lié à l’épaisseur minimale des « skids » arrière.
Un contrôle technique fatal pour Norris et Piastri
Après la course, les commissaires ont entendu le Team Principal, le Team Sporting Director et le Technical Director de McLaren, ainsi que le FIA Single Seater Director, le FIA Single Seater Technical Director et le FIA Technical Delegate. Le contrôle a révélé que les skids arrière des deux voitures étaient en dessous des 9 mm exigés par l’article 3.5.9 des règlements techniques.
Sur la monoplace de Piastri, les mesures relevées étaient de 8,96 mm (avant gauche), 8,74 mm (avant droit) et 8,90 mm (arrière droit. Du côté de Norris, les commissaires ont constaté 8,88 mm (avant droit) et 8,93 mm (arrière droit). Autrement dit, plusieurs points de mesure étaient en dessous du seuil légal, ce qui constitue une infraction claire au règlement.
Les skids arrière ont ensuite été re-mesurés en présence des commissaires sportifs et des trois représentants de McLaren. Les nouvelles mesures se sont révélées encore plus basses que celles initialement relevées par le délégué technique. Face à ces chiffres, les commissaires ont logiquement conclu à une violation des règlements techniques.
Les arguments de McLaren face à la règle
Entendue sur la question de la sanction, McLaren a tenté de faire valoir des circonstances atténuantes. L’équipe a évoqué un marsouinage plus important et inattendu sur ce tracé, ainsi qu’un temps de roulage limité en raison de la météo du premier jour et de séances d’essais écourtées. Elle a aussi souligné que le degré de dépassement était inférieur à d’autres cas déjà rencontrés en 2025.
La FIA a reconnu qu’elle considérait la disqualification McLaren comme le résultat d’un manquement non intentionnel, sans tentative délibérée de contourner la règle. Mais elle a également rappelé que ni le règlement ni la jurisprudence ne prévoient d’autre sanction que l’exclusion pure et simple en cas de non-conformité technique de ce type.
Les commissaires ont noté que, selon les précédentes décisions de la FIA International Court of Appeal, la marge de manœuvre pour éviter une disqualification dans ce genre de cas est extrêmement limitée. Même l’hypothèse avancée par McLaren d’un dommage accidentel ayant pu provoquer un mouvement du plancher et une usure accrue n’a pas été jugée suffisante pour alléger la peine.
Un rappel sévère sur la tolérance zéro technique
Au final, les commissaires ont conclu que l’article 3.5.9 des règlements techniques de la F1 avait bien été enfreint et qu’il fallait appliquer la sanction standard. Résultat: Norris et Piastri perdent leurs résultats du Grand Prix de Las Vegas, et McLaren encaisse un nouveau revers réglementaire dans une saison déjà très scrutée.
Ce cas illustre une réalité dure mais connue des équipes: en matière de conformité technique, la tolérance est quasiment nulle. Même une usure de quelques dixièmes de millimètre sur un skid peut faire basculer tout un week-end. Pour les fans comme pour les ingénieurs, c’est un rappel clair que la performance en F1 se joue autant sur la piste que dans le strict respect du règlement.

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