Carlos Sainz a choisi Williams avec une idée claire en tête: le moteur Mercedes pourrait être un atout majeur au moment du prochain changement de règlement. Il salue des retours «positifs» sur ce groupe propulseur, tout en rappelant que le châssis reste décisif. Un choix lucide, ancré dans les performances passées et les inconnues à venir.
Pourquoi ce pari chez Williams
Le pilote espagnol confie à El Partidazo de COPE que la motorisation allemande a pesé «énormément» dans sa signature. Williams alignera le moteur Mercedes, tout comme Mercedes, McLaren et Alpine. Cela fait quatre équipes, soit huit voitures, avec la même base mécanique. Sainz souligne toutefois que, même avec une excellente unité de puissance, il faut «tout réussir» côté châssis. Il note aussi que deux de ces écuries, en particulier McLaren, sont aujourd’hui supérieures en performance.
Le panorama se complexifie car d’autres rivaux s’annoncent tenaces. Aston Martin, propulsée par Honda, devrait rester compétitive, et Ferrari demeure un adversaire constant. Autrement dit, l’avantage moteur ne suffit pas sans une voiture cohérente, efficace et bien exploitée sur l’ensemble d’un week-end.
Le poids des chiffres de l’ère hybride
Depuis l’introduction de la formule hybride en 2014, puis son évolution en 2022, les voitures motorisées par Mercedes ont remporté 138 des 246 Grands Prix disputés, soit 56,1%. Honda en compte 68 (27,6%), Ferrari 24 (9,8%) et Renault 16 (6,5%), la dernière victoire Renault remontant à un coup d’éclat en 2021. Tandis que Max Verstappen continue d’enrichir le palmarès Honda, cette domination statistique rappelle pourquoi la référence allemande séduit encore.
Mais la tendance ne fait pas le résultat. Ces chiffres éclairent l’histoire récente, pas la hiérarchie à venir. D’où l’intérêt de sécuriser un groupe propulseur réputé, tout en bâtissant une plateforme aéromécanique capable d’en extraire la quintessence.
Un futur plein d’inconnues jusqu’au feu vert
Pour James Vowles, cité par Crash.net, personne ne sait réellement où en sont les motoristes rivaux. Mercedes a souvent bien négocié les changements de règlement en «investissant en avance», mais on ignore ce que préparent Ferrari et Honda. Le directeur de Williams se dit satisfait des préparatifs, tout en rappelant que la vérité éclatera au départ en Australie.
En somme, le pari de Sainz est rationnel: choisir une base moteur solide, puis concentrer l’effort sur le châssis et l’exploitation. Si le moteur Mercedes tient ses promesses et que Williams progresse sur le reste, l’ensemble pourra gagner en crédibilité. Le jugement final, lui, attendra la piste.
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