Avec l’arrivée de George Kurtz au capital de l’écurie, l’équipe Mercedes F1 s’ouvre un peu plus au monde de la tech et de la cybersécurité. En acquérant une part significative de la participation de Toto Wolff, le patron de CrowdStrike devient co-propriétaire de l’équipe et renforce un partenariat déjà ancien entre la Formule 1, la data et l’intelligence artificielle.
Une nouvelle répartition du capital chez Mercedes F1
George Kurtz a acquis une participation de 15 % dans l’entité de propriété contrôlée par Toto Wolff, qui détient lui-même un tiers de l’équipe Mercedes F1, aux côtés de Mercedes-Benz et d’INEOS. Cette opération, évaluée à environ 230 millions de livres, valorise l’écurie à près de 4,6 milliards de livres, soit un niveau qui confirme la formidable attractivité économique de la F1 moderne.
Malgré cette entrée au capital, la gouvernance de l’équipe reste inchangée. Toto Wolff conserve l’intégralité de ses fonctions exécutives. Kurtz rejoint en revanche le comité stratégique aux côtés d’Ola Källenius pour Mercedes-Benz, de Jim Ratcliffe pour INEOS et de Wolff lui-même. On assiste donc moins à une révolution qu’à un renforcement du triangle existant Mercedes-Benz/INEOS/Wolff, désormais complété par un quatrième acteur ultra-techno.
Le patron de CrowdStrike, entre cybersécurité et sport auto
George Kurtz n’est pas seulement un investisseur. C’est un pilote d’endurance chevronné et un dirigeant reconnu qui a bâti l’une des entreprises de cybersécurité les plus performantes de ces dernières années. Son profil hybride, à la fois entrepreneur, technologue et pilote, colle parfaitement à l’évolution d’une Formule 1 où les performances se jouent aussi dans les data centers et les algorithmes.
En tant que Technology Advisor, Kurtz épaulera l’écurie dans sa stratégie d’innovation, avec un accent mis sur l’exploitation de la donnée et la performance. L’objectif est clair: tirer parti de l’analyse de données et de l’IA pour gagner des millièmes de seconde en piste, tout en sécurisant un environnement numérique de plus en plus critique pour le fonctionnement de l’équipe Mercedes F1.
Son parcours sportif parle aussi pour lui. Depuis le début de sa carrière professionnelle en 2016, Kurtz a empilé les succès en endurance, avec des victoires de catégorie aux 24 Heures du Mans, à Sebring, à Petit Le Mans, à Spa ou encore à Indianapolis au volant d’une Mercedes-AMG GT3. Un ancrage concret dans le monde Mercedes-AMG, qui légitime encore davantage sa place dans l’actionnariat de l’écurie.
Quand la cybersécurité devient un enjeu de performance
Cette montée au capital s’inscrit dans la continuité du partenariat stratégique entre CrowdStrike et Mercedes, initié en 2019. CrowdStrike fournit des solutions de cybersécurité dopées à l’IA, destinées à protéger l’infrastructure technologique de l’équipe. Dans un univers où «les millisecondes comptent» et où «la donnée gagne», pour reprendre les mots de Kurtz, la frontière entre sécurité informatique et performance sportive devient de plus en plus fine.
L’arrivée de Kurtz comme co-propriétaire doit aussi permettre de renforcer l’écosystème de l’équipe aux États-Unis et dans le secteur technologique mondial. De nouveaux partenaires, de nouveaux investissements et, potentiellement, de nouvelles solutions innovantes pourraient ainsi voir le jour. Sans changer la gouvernance au sommet, Mercedes-Benz, INEOS, Wolff et Kurtz misent clairement sur une Formule 1 toujours plus tournée vers la donnée, l’IA et la sécurité numérique.
En résumé, l’entrée de George Kurtz au capital de l’équipe Mercedes F1 consolide la convergence entre sport automobile, technologie et cybersécurité. Pas de séisme managérial, mais une montée en puissance d’un profil ultra-tech, déjà impliqué sur la piste comme en coulisses, qui pourrait offrir à Brackley quelques dixièmes précieux dans la bataille stratégique de la F1 moderne.
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