Au cœur du procès McLaren Palou, Alex Palou affirme avoir été induit en erreur sur une place en F1. Le quadruple champion IndyCar assure qu’il pensait rejoindre l’écurie de Woking en Grand Prix, pas rester en IndyCar. McLaren, elle, le poursuit pour 20 millions de dollars pour rupture de contrat.
Ce qui est reproché, de part et d’autre
McLaren Racing et Arrow McLaren ont engagé des poursuites à Londres. La plainte cite le coût du programme d’essais F1 de Palou, la perte de partenariats potentiels et un acompte de 400 000 $ sur son salaire 2024. Palou admet une rupture, mais soutient ne rien devoir, car il aurait été trompé sur ses perspectives F1.
Côté Palou, la défense parle de « fausses promesses de gloire F1 ». Le pilote assure que Zak Brown lui a dit qu’il croyait possible de le faire monter en F1 et qu’il lui donnerait toute la préparation nécessaire. McLaren réplique: il n’y avait qu’une « optionnalité », pas de garantie pour 2023. Le procès McLaren Palou se joue donc sur la frontière entre espoir légitime et promesse ferme.
Un enchaînement de contrats contrariés
Retour en 2022. Chip Ganassi Racing annonce avoir levé une option pour garder Palou en 2023, citant une déclaration attribuée au pilote. Quelques heures plus tard, Palou dément publiquement, explique avoir notifié son départ en fin de saison et son intention de rejoindre McLaren. L’affaire part au tribunal. Ganassi l’emporte: Palou reste pour 2023, et doit rejoindre McLaren en 2024.
La suite se complique. Palou finit par nier l’accord McLaren. Zak Brown affirme alors que le pilote a déclaré ne pas vouloir « honorer » son contrat. En parallèle, un autre dossier agite Woking: l’arrivée d’Oscar Piastri, ex-protégé Alpine, source d’un bras de fer distinct mais finalement payant pour l’écurie. Palou dit avoir appris sur Twitter la signature de Piastri, et s’être senti mis à l’écart.
Ce qui se joue maintenant
L’audience s’est ouverte à Londres. Le pilote maintient qu’on lui a laissé entendre qu’il pourrait accéder à la F1 chez McLaren, y compris lors de tests en septembre et octobre 2022. La direction, elle, rappelle que la décision d’embaucher Piastri relevait du management, et qu’il n’y a jamais eu de promesse ferme pour 2023. Le débat porte sur la nature des engagements et leur valeur juridique.
La reprise est fixée au lundi 20 octobre, avec des conclusions attendues le 5 novembre. L’enjeu dépasse un simple transfert: réputation des parties, gestion des talents entre IndyCar et F1, et définition des limites entre discours motivant et promesse contractuelle. Verdict à venir, mais une chose est sûre: ce feuilleton laissera des traces.
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