Quand un SUV ambitieux comme le Renault Austral décide de faire peau neuve, ce n’est jamais anodin. Sorti en 2022 avec la lourde mission de rivaliser avec le fameux Peugeot 3008, il passe déjà par la case restylage. Renault n’a pas fait les choses à moitié: ce restylage de mi-carrière donne clairement un coup de jeune à l’Austral, aussi bien dans sa ligne extérieure que dans son offre technique. De quoi séduire à nouveau ceux qui hésitaient encore… ou faire basculer quelques fidèles du lion dans le camp du losange ?
Design: le grand ménage de printemps
Difficile de ne pas remarquer la métamorphose de la face avant. Exit la signature lumineuse en forme de C, les nouveaux phares affinent le regard et la calandre constellée de losanges donne le ton: l’Austral 2025 s’inscrit pleinement dans la nouvelle identité Renault , aux côtés de l’Espace et du Rafale. Même le capot modernisé partage son embouti avec le Rafale, question de cohérence et… d’économies d’échelle bien vues !

À l’arrière, les feux revus, plus compacts, tirent un trait sur la signature C et adoptent une inspiration « glaçons flottants ». Bluffant sur papier, un peu plus abstrait dans le réel, mais l’ensemble est harmonieux et l’Austral gagne franchement en prestance. Mention spéciale pour la nouvelle teinte « bleu Outremer » qui valorise la silhouette.
À bord: nouveautés discrètes mais efficaces
Si la planche de bord ne change presque pas (aucun regret, car elle reste moderne), Renault mise surtout sur la technologie pour épater la galerie. On retrouve la double dalle numérique jusqu’à 12 pouces, la connectivité OpenR Link sous Google (Android Automotive), ultra-ergonomique et réactive, compatible Android Auto et Apple CarPlay. Impossible de se passer du store d’applications ou de vos playlists préférées !

Côté assises, les sièges offrent dorénavant un meilleur soutien pour voyager confortablement, et une sellerie fabriquée à 98 % en matériaux recyclés fait son apparition, un vrai bon point ! Mais la plus grosse nouveauté reste la reconnaissance faciale côté conducteur: une caméra ajuste tous vos réglages à votre arrivée, du siège aux rétros. Gadget ? Sur mon modèle d’essai, c’était capricieux, mais sur d’autres, ça marche… autant saluer l’innovation, même imparfaite.
À l’arrière, rien ne change: l’espace aux jambes est toujours généreux, mais la banquette coulissante n’est accessible qu’en finition Esprit Alpine . Le coffre, lui, propose de 430 à 555 litres selon les réglages: largement correct, mais le 3008, et surtout le Tiguan, font encore mieux.
Moteur: place au tout hybride
Fini la diversité des motorisations: désormais, il ne reste plus qu’un bloc à la carte ! Renault simplifie à l’extrême: l’Austral restylé s’offre uniquement en hybride 200 ch (E-Tech 1.2 trois cylindres, 130 ch thermiques, appuyé de deux moteurs électriques). Une solution intelligente: performances correctes (0 à 100 km/h en 8,4 s), sobriété affichée (4,7 l/100 km) et des émissions de CO2 très basses (106 g/km), parfait pour échapper au malus écologique, même avec 1 538 kg sur la balance.
Pilotez le tout via la boîte à crabots multimodes, discrètement optimisée. Ceux qui aimaient choisir leur version seront peut-être frustrés, mais l’efficience est au rendez-vous et la gestion électronique a été peaufinée pour une douceur accrue. Les allergiques aux motorisations thermiques pures devront regarder ailleurs, mais cet Austral hybride coche sacrément beaucoup de cases pour notre époque.
Mon verdict: un rival de taille pour le marché
En face du Peugeot 3008, plus branché que jamais, le Renault Austral restylé frappe fort sur le look et les équipements connectés. Le pari de l’hybride unique est audacieux: il ravira les familles qui cherchent sobriété et polyvalence, mais risque de laisser quelques adeptes du thermique sur le carreau. La montée en tarif liée à la disparition des petits moteurs d’accès ne plaira pas à tous. Tout n’est donc pas parfait, mais l’Austral signe un joli retour en force, moins timide que par le passé, et pourrait bien séduire une clientèle plus large. J’aurais toutefois aimé un coffre un poil plus généreux, et une prise de risque stylistique encore plus marquée. À suivre sur les routes françaises !
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