Moteurs et plafond budgétaire F1: McLaren s’interroge

Moteurs et plafond budgétaire F1: McLaren s’interroge

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McLaren met le doigt sur un point sensible: le plafond budgétaire F1. Après le nouveau moteur monté sur la Red Bull de Max Verstappen au Brésil, Andrea Stella demande à la FIA de clarifier si ce changement, assumé comme étant lié à la performance, doit être comptabilisé dans les coûts. Une nuance cruciale pour l’équité sportive et la lisibilité des règles.

Pourquoi la question se pose

Le samedi, la qualification a tourné au casse-tête pour Verstappen, classé 16e pour la course du lendemain. Red Bull a revu les réglages et a surtout installé une unité de puissance complète avec MGU-K et MGU-H. Résultat: dépassement de l’allocation permise (4) et départ depuis la voie des stands. Pour Andrea Stella, ce n’était pas une casse ni un souci de fiabilité, mais un choix de performance. D’où sa demande: ces coûts doivent-ils entrer dans le budget plafonné si l’objectif est le gain de chronos?

Red Bull assume le pari performance

Côté Red Bull, Laurent Mekie ne s’est pas caché: «C’est toujours bon d’installer un moteur neuf». L’équipe n’était pas contrainte de changer pour finir la saison, mais a saisi l’opportunité, notamment parce qu’elle souhaitait modifier la voiture à nouveau. Impossible de donner un chiffre de gain au tour, a-t-il reconnu, mais dans un peloton où les écarts sont infimes, chaque détail compte. Un aveu qui renforce l’argument de McLaren: si l’objectif est la pure performance, faut-il alors intégrer ce coût dans le cadre financier?

Fiabilité, coûts et esprit du règlement

Jusqu’ici, les équipes s’accordaient sur une règle non écrite: un moteur changé pour la fiabilité ne pèse pas sur le cap budgétaire. En revanche, un changement pour aller plus vite, c’est une autre histoire. Stella estime que, sans garde-fou, certains pourraient multiplier les moteurs «à la carte» sans craindre de franchir le plafond. Il ajoute que, de nos jours, les moteurs s’usent peu avec le kilométrage, ce qui limite l’intérêt d’accepter une pénalité si le gain ne compense pas la perte de positions. Avant São Paulo, seuls quelques pilotes avaient dépassé leur allocation d’une unité, ce qui souligne la discipline générale du plateau.

Ce débat n’est pas anecdotique: il touche à la crédibilité du système. Une clarification rapide de la FIA offrirait des règles prévisibles, éviterait les zones grises et alignerait la stratégie moteur sur l’esprit du règlement. En bref, distinguer nettement les cas de fiabilité des choix de performance, et préciser quand les coûts entrent dans le plafond budgétaire F1, préserverait l’égalité des chances.

Synthèse: McLaren réclame une position claire de la FIA après le changement moteur de Verstappen admis pour performance. La réponse déterminera comment les équipes gèrent leurs unités de puissance sans contourner le plafond budgétaire F1.

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À propos de l'auteur

Marion

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