Droits de douane auto: Trump recule, l’industrie reste inquiète

Droits de douane auto: Trump recule, l’industrie reste inquiète

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Le monde de l’automobile retient son souffle: le revirement de Donald Trump sur les droits de douane agite tout le secteur. Après avoir suspendu la taxe sur les voitures importées jusqu’au 2 juin, le président américain vient de reporter aussi l’instauration de droits de douane sur les pièces détachées. Un coup de théâtre destiné à calmer la grogne des constructeurs locaux et à éviter une flambée des prix, mais pas de quoi rassurer tout le monde…

Droits de douane auto: Un décret qui sème la confusion

Si la menace de taxes à 25% devait initialement toucher l’acier, l’aluminium et les pièces automobiles étrangères, le nouveau texte signé par Trump introduit désormais un système de remboursement partiel. Les constructeurs qui paient ces taxes peuvent réclamer une compensation équivalente à 3,75% de la valeur des véhicules fabriqués aux États-Unis. Ce montage administratif, complexe à souhait, atténue la mesure sans totalement la supprimer.

Cet allègement s’explique par la pression des champions locaux comme General Motors, Ford ou Stellantis qui ont longuement argumenté pour faire entendre leur voix. Il faut dire que les usines américaines ne sont plus des forteresses autarciques: environ 80% d’une voiture est issue d’un assemblage de composants venus du monde entier. Ajouter une taxe à l’importation revenait donc à piéger les industriels dans un cercle vicieux inflationniste, avec pour première victime le consommateur outre-Atlantique.

Un marché sous tension et avenir incertain

Ce n’est pourtant pas le signal tant attendu par les marques. Les files de camions coincés entre Detroit et le Canada témoignent d’une inquiétude persistante. Si la suspension des droits de douane sur les pièces offre une respiration, le flou demeure total pour la suite. Les tarifs sur les voitures elles-mêmes ne sont pas annulés, mais simplement reportés de quelques semaines.

Dans ce contexte de valse-hésitation, les stratèges des grands groupes américains sont prudents. General Motors abandonne ses prévisions annuelles, Ford temporise et Stellantis gèle celles de l’an prochain. Les incertitudes douanières rendent la gestion des usines au Canada et au Mexique très risquée. D’autant que près de 35% des véhicules « américains » sont produits chez ces voisins avant de traverser la frontière. Si les droits de douane devaient s’appliquer pleinement le 2 juin, la facture grimperait pour les fameux pick-up comme pour tous les modèles populaires.

Le changement de cap n’apaise pas l’industrie

Avec une campagne présidentielle en toile de fond, il est fort à parier que ce suspense sur les droits de douane auto n’est pas près de s’arrêter. Les dirigeants, dont John Elkann (Stellantis), Mary Barra (GM) et Jim Farley (Ford), surveillent les annonces de Washington comme le lait sur le feu. Toutes ces allées et retours n’améliorent ni la sérénité du marché ni la confiance des consommateurs, d’autant plus que la popularité du président s’effrite au fil des revirements.

Conseil aux amateurs ou aux professionnels: surveillez la situation jusqu’au 2 juin et privilégiez la prudence. Ce nouvel épisode prouve que l’automobile, en 2024, dépend autant des chaînes d’assemblage que des arbitrages politiques !

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Publié par Marion

Hello !

Petit bout de femme âgée de 31 ans et passionnée du monde automobile depuis toute petite :)
C’est avec un immense plaisir que je partage avec vous toutes les dernières actualités et découvertes de cet univers que j’adore !

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