Dans la course au titre, la question des consignes d’équipe revient toujours sur la table. Lando Norris, leader avant le final face à Max Verstappen et Oscar Piastri, assure pourtant que ces team orders n’ont pas été évoquées chez McLaren et qu’il ne compte pas en réclamer.
Norris, leader mais pas demandeur de team orders
En tête du championnat avec une courte avance sur Verstappen et son coéquipier Piastri, Norris sait que les statistiques jouent pour lui. Mais il refuse de se poser en pilote numéro 1 intouchable. Selon lui, rien n’a été discuté en interne sur d’éventuelles consignes d’équipe, même s’il admet qu’il « aimerait » en bénéficier.
Le Britannique insiste sur un point clé: ce serait à Piastri de décider s’il l’aide ou non, et non à lui d’exiger quoi que ce soit. Il se dit prêt, dans la situation inverse, à rendre la pareille, par caractère et par principe. Mais il juge qu’imposer cela à son voisin de garage ne serait « pas une question juste ».
Max Verstappen, l’ombre qui plane sur le duel McLaren
Dans ce scénario, Verstappen reste « l’éléphant dans la pièce ». Une partie des médias, surtout britanniques, estime que Piastri devrait se mettre au service de Norris pour sécuriser un titre pour McLaren. Le pilote anglais, lui, adopte une position plus détachée: si, au final, le Néerlandais s’impose, il le félicitera et passera à la saison suivante.
Ce discours tranche avec les polémiques habituelles autour des team orders. Norris rappelle que, même en cas d’échec, sa vie ne changera pas fondamentalement. Il reconnaît que cela ferait mal « pendant un moment », mais il se projette déjà sur la tentative suivante, avec l’idée de « faire mieux l’an prochain ».
Pression, mental et gestion du moment décisif
Après un week-end précédent où il aurait pu conclure le championnat sans un départ manqué et une stratégie ratée, Norris assure rester serein. Il explique avoir passé les jours précédant le final à jouer au golf et à profiter de ses amis, loin de l’obsession du titre, même si les questions des journalistes le ramènent sans cesse au sujet.
Il décrit une pression présente mais gérable, avec une sensation de confort au volant et une approche quasi philosophique. Être en tête signifie qu’il a « le plus à perdre », mais il affirme aussi n’avoir « rien à perdre » dans un sens plus large: dans trente ans, dit-il, il ne pensera probablement plus autant à ce moment. En clair, il fera de son mieux, acceptera le verdict de la piste et se concentrera sur la suite.
Au final, l’attitude de Norris face aux consignes d’équipe illustre une vision du sport où l’équité interne et la responsabilité personnelle priment sur les calculs froids. Reste à voir si McLaren pourra conserver cette ligne jusqu’au drapeau à damier.

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