Ferrari a encore frappé très fort aux 24 Heures du Mans 2025. Malgré des qualifications discrètes qui laissaient planer le doute, la Scuderia Italienne a mené la course de main de maître, laissant Porsche et les autres concurrents sur le carreau. Même la météo, d’une étonnante clémence cette année, n’est pas venue redistribuer les cartes. Résultat: une troisième victoire consécutive pour Ferrari depuis son retour dans la Sarthe, et un plateau plus serré que jamais où chaque erreur coûtait cher.
Les secrets d’une domination signée Ferrari
Sous une apparente sérénité, Ferrari a savamment orchestré sa stratégie. Dès le départ, Porsche prenait pourtant la tête, mais il fallait quelques relais pour voir les Hypercars rouges s’immiscer dans le peloton et s’installer devant sans jamais forcer leur talent. Leur secret ? Une régularité implacable et une capacité à hausser le rythme dès que les adversaires menaçaient. En face, Porsche signait une très belle seconde place et Cadillac montrait de belles velléités, mais le rythme de la 499P restait inatteignable sur la durée des relais complets.

Dans la sphère des outsiders: Alpine et Aston Martin
Du côté tricolore, Alpine a connu une course en dents de scie, peinant à exploiter tout le potentiel vu lors des essais. Malgré quelques erreurs et une difficulté à exploiter ses pneus, la firme dieppoise sauve l’honneur français avec une dixième place finale à deux tours de la tête. Quant à Peugeot, le bilan demeure mitigé, les Lionnes ayant adopté une stratégie prudente axée sur la consommation, mais sans briller ni inquiéter les leaders. Mention spéciale toutefois aux nouvelles Aston Martin Valkyrie, qui n’ont pas démérité: limitées en performances, elles ont su séduire les fans grâce au chant impressionnant de leur V12 atmosphérique et à une fiabilité inattendue.

Une Balance de Performance de plus en plus contestée
Plus que jamais, la fameuse Balance de Performance (BoP) fait débat. Si le règlement promet une compétition serrée, 5 voitures dans le même tour à l’arrivée, du jamais-vu !, certains dénoncent des écarts cachés et une vraie difficulté à mesurer le potentiel réel de chaque voiture. On a nettement senti que Ferrari, mais aussi d’autres équipes, savaient parfaitement jouer avec les limites du système, n’exploitant jamais tout leur potentiel avant le moment crucial. De quoi relancer la polémique au sein du paddock et chez les passionnés.
Une édition palpitante et un futur prometteur
L’édition 2025 du Mans restera mémorable, pas tant pour les chutes de pluie ou les abandons mécaniques (ils furent rares !), mais pour son niveau d’intensité et sa dramaturgie jusque dans les derniers tours. Pour la première fois, un pilote chinois (Yifei Ye) gravit la première marche aux côtés de Robert Kubica et Phil Hanson, et la domination de Ferrari sur l’endurance moderne se poursuit. L’avenir s’annonce à la fois prometteur et incertain, alors que la moindre décision réglementaire pourrait rebattre toutes les cartes dès l’an prochain.
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