Hyundai usine russe: le groupe sud-coréen ne peut pas avancer vers un rachat de son ancien site de Saint-Pétersbourg tant que la guerre en Ukraine se poursuit. Ainsi, une source citée par Reuters explique que le contexte géopolitique bloque la décision, alors que l’option contractuelle arrive à échéance en janvier 2026.
Hyundai indique toutefois qu’il n’a pas encore arrêté de position définitive sur cette option de rachat. En revanche, la même source affirme clairement: « Il ne s’agit pas d’une situation où nous pouvons racheter les actions ». Dès lors, le calendrier devient un enjeu central pour le constructeur et pour sa stratégie dans la région.
Une clause de rachat sous pression, avec une date butoir en janvier 2026
Hyundai et Kia ont vendu en 2024 l’usine de Saint-Pétersbourg au groupe russe AGR Automotive Group. Le prix annoncé atteint 140.000 wons, soit 97 $. Par conséquent, cette cession a surtout eu une portée juridique et industrielle, plus qu’une logique financière classique.
Le contrat inclut une clause de deux ans permettant à Hyundai de racheter 100 % du site. Cette option doit expirer en janvier 2026. Cependant, le dossier reste flou sur un point clé: on ne sait pas si le non-respect de l’échéance annulerait définitivement le droit, ou si les parties pourraient négocier une prolongation.
Hyundai avait aussi annoncé une charge de dépréciation de 287 milliards de wons liée à la cession. Ainsi, le groupe a déjà acté comptablement la perte de valeur associée à cette sortie du marché russe.
La guerre, les sanctions et les paiements: les obstacles restent majeurs
Hyundai avait stoppé la production en mars 2022, peu après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En effet, les sanctions occidentales ont perturbé les chaînes d’approvisionnement et les paiements. Donc, même si une option de rachat existe sur le papier, son exécution dépend d’un environnement opérationnel et financier redevenu praticable.
La source citée ne détaille pas tous les freins, mais elle pointe le maintien des sanctions américaines et européennes. Par ailleurs, les combats continuent malgré des efforts diplomatiques évoqués dans l’article. Dès lors, Hyundai se retrouve face à un risque classique en période de crise: disposer d’un droit contractuel sans pouvoir l’exercer concrètement.
Un site stratégique, désormais tourné vers Solaris et un marché en mutation
Avant la vente, l’usine figurait parmi les plus grandes implantations automobiles étrangères en Russie. Elle pouvait produire plus de 200.000 véhicules Hyundai et Kia par an. De plus, en 2019, les deux marques ont livré plus de 400.000 véhicules sur le marché russe, soit environ 23 % des ventes de voitures neuves, avec près de la moitié produite localement.
Aujourd’hui, le site fabrique des véhicules sous le nom Solaris, une appellation déjà utilisée par Hyundai en Russie. Toutefois, le paysage concurrentiel change: l’article souligne que les marques chinoises gagnent du terrain dans le secteur automobile du pays. Ainsi, plus l’incertitude dure, plus la fenêtre de retour industriel se complique, même en cas d’amélioration politique.
Pour le lecteur, un point ressort: le dossier Hyundai usine russe dépend moins d’une volonté industrielle que d’un contexte de guerre et de sanctions. Donc, à l’approche de janvier 2026, l’enjeu sera de savoir si Hyundai peut sécuriser une extension, ou s’il doit tourner définitivement la page.





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