Le mot-clé Dieselgate résonne tristement dans l’actualité auto comme un sinistre refrain. Depuis l’éclatement du scandale en 2015, on connaissait l’ampleur de la tricherie, mais découvre-t-on vraiment la dimension humaine de cette fraude industrielle ? Une nouvelle étude du Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA) vient jeter une lumière crue sur ses ravages sanitaires.
Quand le Dieselgate tue: bilan humain en France
C’est un chiffre qui donne le vertige. D’après le rapport du CREA, plus de 16 000 décès ont été attribués au Dieselgate en France depuis 2009. Ce total macabre, lié à l’exposition prolongée aux oxydes d’azote produits par les moteurs truqués, n’est malheureusement pas figé : il pourrait grimper à 24 000 morts d’ici à 2040 si rien ne change rapidement. Au-delà de ce bilan dramatique, ce sont aussi des dizaines de milliers de cas d’asthme infantile et de jours d’absentéisme au travail qui jalonnent notre quotidien, comme autant de stigmates invisibles d’un choix industriel hasardeux.
Un scandale à l’échelle européenne
En regardant plus loin que l’Hexagone, l’estimation européenne fait froid dans le dos : près de 205 000 personnes seraient mortes prématurément, principalement dans les zones urbaines où la circulation et la pollution sont les plus présentes. Le Dieselgate a agi comme un poison lent, disséminé sur quinze ans à l’insu des automobilistes et de leur entourage. D’ici 2040, le CREA évoque même un maximum de 356 000 morts si les véhicules incriminés restent sur nos routes sans remise aux normes digne de ce nom.
Quels leviers d’action face au Dieselgate ?
Pour Anne Lassman-Trappier, engagée pour la qualité de l’air et la santé publique, il est impératif que l’État impose aux constructeurs la mise aux normes des véhicules diesel concernés, à l’image de ce qui s’est fait aux États-Unis. On pourrait sauver des milliers de vies et alléger la pression sur nos systèmes de santé. À l’échelle d’un citoyen, surveiller l’entretien de son véhicule, privilégier (si possible) des modèles moins polluants ou hybrides et respecter les contrôles techniques renforcés sont autant de gestes qui comptent.
Le Dieselgate rappelle l’urgence de changer de cap
Mon avis d’observatrice passionnée : le Dieselgate symbolise la nécessité de replacer l’humain au centre de la mobilité. Cette tragédie sanitaire bouscule notre rapport à l’automobile et devrait nous pousser à réclamer plus de transparence et d’innovation responsable. À tous les passionnés d’auto, novices ou exigeants : l’avenir se joue aussi dans nos choix et dans notre vigilance collective.
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